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On n’a pas assez entendu de perles de la part du légendaire guitariste Johnny Marr depuis la séparation des légendaires Smiths en 1987 après seulement 4 œuvres studio. Le chanteur et parolier extravagant Morrissey a connu la carrière solo qu’il a connue, publiant un album bon an mal an, duquel naissent des moments de grâce (l’inégalé « Viva Hate » de 1988) et des plusieurs disques ordinaires.

Johnny Marr (John Martin Maher de son vrai nom) a eu beau collaborer avec tout le bottin des artistes Anglais, fait partie de groupes comme The The, Electronic (avec Bernard Sumner de New Order et Neil Tennent des Pets Shop Boys), Modest Mouse et The Cribs ou travaillé avec Bryan Ferry, les Pretenders, Jane Birkin, Talking Heads, Black Grape, Billy Bragg, Beck et Oasis (pour ne nommer que les plus connus), il n’a jamais brillé autant qu’aux côtés de Morrissey avec les Smiths.

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photo par Pat Graham (tirée de la fanpage officielle de Johnny Marr)

Le fait est que Marr n’est pas un chanteur exceptionnel. Il se défend bien mais ne fait guerre mieux que les frères Gallagher d’Oasis (ensemble ou séparément) avec des morceaux tels European Me. Les riffs de guitares sont assez bons (I Want the Heartbeat), la plupart du temps, et on y trouve un certain entrain (Generate! Generate!) mais jamais on ne s’exclame « wow! Cette chanson est extraordinaire ». Il y a bien la pièce titre qui accroche plus que les autres, avec son riff strident, sa basse funk pop et ses claviers. Celle-là fait penser aux chansons de Nick Thorburn avec Islands. Curieusement, la seconde partie de cet album est meilleure que les premiers titres. Est-ce parce qu’on s’habitue graduellement au son de Marr qu’on aime davantage les New Town Velocity – la 7e sur 12 pièces – ou le ton plus chill à la Travis qui plait davantage? Bah, Johnny nous ressert ensuite des pièces rock enlevantes (Sun and Moon), certes, mais pas vraiment spéciales et assez prévisibles (Upstarts).

 

Est-ce l’inévitable comparaison avec les hymnes que Morrissey et Marr ont écrits ensemble, entre 1984 et 87, ou simplement l’âge et la routine qui font de Johnny Marr, aujourd’hui 49 ans, un excellent sideman qui, malheureusement, n’arrive pas à s’élever aussi haut en solo? Est-ce qu’on attend trop de ce gars étant donné son parcours avec un groupe de légende? Quoi qu’il en soit, on a ici un album intéressant par moments, mais trop souvent anonyme (Say Demesne).

 

Johnny-Marr-The-Messenger

Artiste : Johnny Marr
Album : The Messenger
Étiquette: Warner
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Mélomane invétéré plongeant dans tous les genres et époques, Nicolas Pelletier a publié 6 000 critiques de disques et concerts depuis 1991, dont 1100 chez emoragei magazine et 600 sur enMusique.ca, dont il a également été le rédacteur en chef de 2009 à 2014. Il publie "Les perles rares et grands crus de la musique" en 2013, lance le site RREVERB en 2014, et devient stratège numérique des radios de Bell Média en 2015, participant au lancement de la marque iHeartRadio au Canada en 2016. Il dirige maintenant la stratégie numérique d'ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada.