Osheaga – jour 3 Nicolas Pelletier 2022/08/06 Concerts La vedette de cette troisième et dernière journée du festival Osheaga 2012 fut celle que tous les festivaliers espéraient ne pas voir: LA PLUIE! Et malheureusement, elle fut de la partie. Pas toute la journée, mais par moments. On a reçu quelques bonnes douches violentes sur la tête, notamment quelques secondes après le fabuleux concert des Australiens de Tame Impala sur la scène de la rivière, vers 18 heures. crowd surfing à Osheaga 2012 durant la performance de Tame Impala Mais qu’à cela ne tienne, les vrais mordus de musique alternative et électronique ne se découragèrent pas le moins du monde et persistèrent! Le genre de journée dont on se souvient et dont on parlera longtemps! La foule était encore bien nombreuse à 21 h 30 lorsque les derniers à monter sur scène y étaient: les Black Keys! Les Montréalais et les nombreux touristes des États-Unis et de l’Ontario (ils ont congé lundi, les chanceux) ont été bien patients et surtout, n’ont jamais cédé à la panique lors des quelques orages intenses qui leur sont tombés dessus durant cette troisième journée. Et encore mieux, les festivaliers ont semblé apprécié ces douches rafraîchissantes qui séparèrent les hommes des enfants, si j’ose dire! Il faut aussi dire que la programmation de cette dernière journée ne donnait pas envie de quitter les lieux. Voyez plutôt: 15 h 15 Passion Pit (qui selon moi n’ont pas joué avec beaucoup de passion… ça sentait un peu la routine) 15 h 30 Zombie Disco Squad C’est à la scène du Piknic Électronique que la passion était! Le DJ Nat Self a fait danser les festivaliers comme si la nuit était avancée! Ses airs archi-accrocheurs sont riches et brillament mixés. Une belle découverte, en ce qui me concerne. le flegme du Zombie Disco Squad est trompeur 16 h 10 Michael Kiwanuka Il a fait la une du VOIR cette semaine, en plus de s’attirer bien des éloges. Vérification faite sur place, ce jeune homme Anglais d’origine ougandaise possède une voix soul digne des grands noms tels Al Green, Bill Withers ou Otis Redding. Sa musique est reposante et sa voix inspirante. À découvrir si ce n’est pas déjà fait. Michael Kinawuka Osheaga 2012 16 h 15 Austra Personnellement, je n’ai pas trop accroché à la musique électro de cette Torontoise qui était accompagnée de choristes étrangement habillées et qui n’étaient pas de fabluleuses chanteuses… Mais, bon, les fans de la formation l’ont trouvé de leur goût si je me fie à ce qu’on racontait sur Twitter. “Vous avez pas aimé Austra? Je la trouve solide!” m’a répondu le Twitter du magazine web musical et montréalais Feu à volonté. Chacun ses goûts 🙂 Austra en concert 16 h 45 Santigold Comme à son habitude, la chanteuse de hip hop avait tout son attirail de choristes-poseuses qui alternaient entre ponpons de cheerleaders et parapluies (de circonstance) colorés. Santigold est déjà une jeune vétéran de la scène. C’était d’ailleurs assez drôle de constater la différence entre le public de Santigold et celui de Tame Impala qui attendait de l’autre côté de la clôture. Un bout de conversation sur Twitter… 17 h 30 Tame Impala C’était eux que j’étais surtout venus voir en cette 3e journée, et j’ai été plus que ravi que, primo, ils ont joué plus tard que prévu (autrement j’aurais manqué une partie de leur set) et secundo, leur musique était vraiment excellente – bien meilleure que mon souvenir de leur premier album. D’ailleurs, le second arrivera en octobre, paraît-il. Leur psyché-rock est à la fois hypnotisant et entraînant. On tape du pied et on bouge la tête tout en se laissant aspirer par les spirales musicales du quintette australien. J’adore! Les jeunes gars ont un look négligé qui rappelle les Pink Floyd de l’époque 1971, quand Gilmour, Waters et cie portaient t-shirts et cheveux longs… Moment de pure magie météorologique: à peine quelques secondes après la fin du set de Tame Impala, le vent s’est soudainement arrêté, l’air s’est vidé, les feuilles des arbres se sont retournées et il nous a tombé dessus l’une de ses douches violentes et soudaines, typiques des orages d’été. Les quelque 20 000 personnes entassées devant les scènes principales n’avaient nulle part où aller… alors elles se sont laissé mouiller dans la joie! On se serait crûs à Woodstock (l’acide en moins…). Sans prétention, Tame Impala a livré tout un concert! 18 h 15 The Shins J’avoue que j’ai manqué The Shins, dans le brouhaha causé par la pluie. De toutes façons, j’avais envie d’aller voir ce qui se passait sur les autres scènes… 18 h 30 Sandro Perri Plutôt bruyant et expérimental, monsieur Perri! Le peu de temps que j’ai passé à la scène des arbres pour y voir sa performance, les quatre musiciens semblaient prendre un malin plaisir à lancer toutes sortes de bruits plus ou moins stridents. Le batteur était tous sourires. le sympathique et enjoué batteur de Sandro Perri 19 h 15 City and Colour Certains sont allés voir Bloc Party, à la même heure du côté de la scène verte, mais j’ai préféré écouter le folk fougueux de la bande de Dallas Green qui, ouch, a une grenade de tatouée sur la gorge. Les gars ont terminé avec une version de Like A Hurricane, de la légende vivante qu’est Neil Young. Respect! D’ailleurs, ça me fait penser qu’il faudra que j’achète mes billets pour le concert de Young avec Crazy Horse prévu le 23 novembre prochain au Centre Bell. Et en plus, c’est Patti Smith qui fait la première partie! Wow. Faites comme moi et cliquez ici pour acheter vos billets. 19 h 45 Madeon C’est là que le vrai party était! La scène Piknic Électronique était bondée de jeunes gens torses nus (les gars) et à peine vêtues de bikinis fluo (les filles) qui dansaient vigoureusement aux sons savoureux de Madeon. À un moment donné, tous criaient le célèbre “wou hou” de Pulp, bien intégré dans un dynamique mix! C’était beau à voir! Madeon a mis le feu à la scène Piknic (façon de parler) Ça danse chez Madeon! 20 h 15 Metric Le très populaire groupe torontois avait son lot de fans, plus jeunes que la moyenne du festival. La formation menée par la dynamique chanteuse et claviériste Emily Haines a donné un show de superstars qui a beaucoup plu à leurs fans. On attend toujours la suite du brillant album “Fantasies” paru en 2009. La robe de feu d’Emily Haines 21 h 00 M83 Programmés presque en même temps que Metric à l’autre bout du parc Jean-Drapeau, le quatuor M83 a lui aussi donné une performance très énergique! Il y avait déjà une très large foule réunie à la scène verte une bonne demi-heure avant le début du concert, témoignant de la popularité grandissante du groupe. Personnellement, j’ai trouvé que les trois gars et la fille en mettaient un peu trop et qu’il n’y avaitpas grand place pour la subtilité dans leur jeu. C’était tout à fond. M83 y est allé à fond Pendant ce temps, la mascotte veille… 21 h 15 The Black Keys Quant aux Black Keys, ils ont été fidèles à eux-mêmes: hyper énergiques, allumés, mélodiques, passionnés. Ils étaient cette fois accompagnés d’un guitariste additionnel, enrichissant le jeu du chanteur et guitariste principal Dan Auerbach, alors que son complice le batteur Patrick Carney tonnait sur sa batterie. Ces gars ont pris le meilleur des bands soul rock des années 70 tels que CCR, T-Rex et Ten Years After auquel ils ont combiné la puissance des White Stripes. Un duo qui frappe. Personnellement, c’est la troisième fois que je les vois en 18 mois et je commence à connaître par coeur leur recette. C’est sympa mais un peu redondant rendu à ce stade. Et pour finir quelques clichés pris sur le vif lors de cette dernière journée. Les mascottes heureuses du festival. Ce petit couple aussi semblait nager en plein bonheur… Qui dit pluie, dit boue… On aurait dit Woodstock! Après la pluie, le beau temps (enfin presque). – Hey! Mon cell fonctionne encore, même trempé! Le gars du groupe Zeus est resté cool, même si son hair-do est foutu et sa camisole trempée. Il y en a quelques-uns qui avaient la moitié du visage peinte en squelette… Les tricotteuses sont passées par là! Photos: Nicolas Pelletier, 2012, tous droits réservés. Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments