Tomber en amour avec une Suédoise (celle de THUS:OWLS par exemple) Nicolas Pelletier 2022/10/04 Concerts Quel gars n’en a pas un jour rêvé? Le mythe de la jolie blonde scandinave dont la beauté pure émerveille les pupilles et fait fondre le cœur semble inaccessible pour le Montréalais moyen, mais c’est pourtant ce conte de fées que vit Simon Angell (peut-être n’est-il pas si moyen!). Hier soir au Lion d’or, nous étions plusieurs gars montréalais à tomber pour Erkia Alexandersson, chanteuse du groupe québéco-suédois Thus:Owls…Laissez-moi vous raconter leur histoire, avant de parler du concert. Le guitariste Simon Angell qui accompagnait jadis Patrick Watson lors d’une tournée outre-Atlantique remarque une des choristes de la formation Lonely, Dear (les mêmes qui ont assuré la première partie du grand concert de Watson à la Salle Wilfred-Pelletier cet été dans le cadre du Festival de Jazz). Angell craque pour la jolie blonde au sourire désarmant qu’est Erkia Alexandersson, qui elle, craque non seulement pour le gars mais pour le musicien qu’est Angell. Ils se marièrent et firent de belles chansons, étalées (pour le moment) sur deux albums. Le projet musical qu’ils ont mis sur pied ensemble s’appelle Thus:Owls. Leur second album, Harbours, a été lancé hier au Lion d’or, à Montréal… faisant craquer plusieurs gars montréalais du même coup. Non seulement Mrs Angell est charmante, souriante, fort jolie et très à l’aise avec sa féminité, mais c’est également une sacrée chanteuse! Sa voix domine sans écraser les autres instruments. On a ici une voix dans la ligue des Goldfrapp, Beth Gibbons (Portishead), Cat Power et même PJ Harvey (dans ses moments doux et introspectifs). Irrésistible. Sur scène, au niveau musical, Thus:Owls délaisse un peu l’élégance froide qu’on leur connait sur disque pour créer une musique plus chaleureuse, plus mystérieuse, presque blues et sensuelle par moments. Tout le groupe est impeccable, du calibre de la formation Patrick Watson (ce qui est tout un compliment!). Plusieurs des membres (visiblement amis) ont d’ailleurs sauté sur scène le temps d’une chanson ou deux. On souhaite longue vie au couple Angell autant en amour qu’en musique. Ils se sont trouvés, artistiquement parlant au moins!, et il en résulte une musique riche, originale, divine. À ne pas manquer s’ils passent par chez vous! Pour voir notre série de photos exclusives du concert, devenez fans de la page Facebook d’enMusique (cliquez ici). Deux mots sur la première partie… The Sin and the Swoon, un charmant duo folk assez traditionnel composé de Michelle Tompkins (magnifique voix, surtout dans les moments doux, divins) et de Michael James O’Brien, un gars visiblement habitué aux finger picking ultra rapides du bluegrass, a eu la lourde tâche d’ouvrir pour le duo fort attendu Thus:Owls. Non seulement ils s’en sont bien sortis, mais ils ont probablement gagné quelques fans et vendus quelques démos « pas mixés pas masteurisés à 2$ dans un ziploc avec des chicklets » (selon le sympathique pitch de vente d’OBrien). J’avais déjà vu l’auteur-compositeur en solo, en première partie d’un concert (mais lequel, je ne saurais dire!) et ce gars est vraiment un folk singer talentueux, maitrisant le style traditionnel dans la foulée d’Arlo Gutherie et cie. Tompkins, quant à elle, possède une très jolie voix qui prend toute sa couleur et sa splendeur dans les moments d’intimité. Quelques délicieuses harmonies vocales sont créées lorsque les astres sont alignés. À classer dans la même gamme que les Barr Brothers, mais dans un style plus bluegrass traditionnel. Le duo est très attachant, sympathique, solide. On aime, même si ça ne brise rien au niveau de l’originalité. Le duo the Sin and the Swoon Cliquez ici pour écouter ce que font the Sin and the Swoon sur leur site Bandcamp. Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments