Vous vous souvenez, il y a 10 ans? Ce jeune homme qui sautait partout, un casque de moto sur la tête, se frappant dessus et sur ses collègues musiciens avec des baguettes de drum, pendant Neighborhood #2 (Laika)? Je voyais Arcade Fire au Corona pour la première fois et j’avais été marquée par Will Butler, le petit frère de l’autre, qui faisait (presque) le show à lui tout seul. Dix ans (ok, onze ans) plus tard, Will Butler faisait son “entrée montréalaise” hier soir au Bar Le Ritz PDB, après avoir donné quelques spectacles à SXSW à Austin et d’autres un peu partout aux États-Unis. Pour deux soirs qui affichent complets depuis un mois, Butler, accompagné de trois musiciens/choristes franchement impressionnants, présentait les chansons de son premier album solo, Policy, ainsi que d’autres compositions tirées entre autres de sa collaboration avec le Guardian pendant sa semaine de “song a day”. L’ambiance était tout simplement survoltée. Les gens criaient. Le public chantait, hochait de la tête. Le band se donnait. Will Butler a cette capacité de paraître immensément intense en perfo, tout en gardant ce petit sourire en coin, constamment, pour nous rappeler en fait que tout ça n’est qu’une partie de plaisir, un jeu, du gros fun sale, du rock. Passant de la guitare au piano, on a pu découvrir un musicien carrément habile et talentueux. Ses chansons sont tout simplement festives et entraînantes, provocant un show sans temps mort, efficace, dansant (il a dansé avec nous sur Anna, abandonnant sa guitare pour l’occasion!). En quittant le spectacle après avoir entendu live Take My Side, j’ai eu la vive impression qu’on venait de vivre quelque chose, en ce 28 mars 2015, que ce soit simplement une soirée riche en émotions ou mieux: d’être témoins du début d’une longue et fructueuse carrière solo pour Will Butler. Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments