Shara Worden est-elle une punk qui chante très bien, ou une chanteuse d’opéra qui se laisse aller à ses élans punk? Est-elle une artiste troublée attirée par le côté sombre ou une femme joyeuse et pétillante? MY BRIGHTEST DIAMOND – le nom de son projet musical – c’est tout ça à la fois! Cette musicienne à la voix d’or touche un peu à tout: elle danse, joue de plusieurs instruments, touche à plusieurs styles, transportant les gens qui l’écoutent autant dans les bas-fonds de ses doutes, que dans ses joies les plus contagieuses. C’est vraiment le fun de voir une musicienne éclater de rire lorsqu’elle fait une erreur au clavier, se mettre à chanter qu’elle a perdu son capo, vouloir recommencer la fin d’une chanson “parce que je l’ai ratée, mon clavier s’est éteint parce que j’ai appuyé le mauvais bouton” nous explique-t-elle morte de rire. “Des fois, il faut vite remonter à cheval après une chute.” Mais oui! Et, ce n’est pas rien, le trio de MY BRIGHTEST DIAMOND comprenait hier soir la grande bassiste Meshell Ndegeocello qui, bien qu’elle semblait découvrir le répertoire de Worden au fur et à mesure que les chansons débutaient, a inséré un groove contagieux aux airs parfois un peu carrés de la musicienne new-yorkaise. My Brightest Diamond (photo: Victor Diaz Lamich) Shara Worden est un peu St. Vincent, un peu Christine & the Queen. Elle est aussi un peu Florence + the Machine, un peu PJ Harvey. Elle est surtout elle-même, et s’éclate le plus qu’elle peut. Et du coup, nous aussi. Pour terminer, deux mots sur le groupe THE WANTON BISHOPS qui jouaient à 23 heures dans le petit parc convivial, à côté de la Maison Symphonique. À part d’être originaire du Liban (ce qui est plutôt rare), ils font un blues rock efficace, mais aucunement original. Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments