20-Blue Bucket of Gold –Sufjan Stevens (Folk-pop/songwriter/Musique expérimentale) J’ai eu la chance de voir deux fois Sufjan Stevens cette année. Deux fois avec amoureuse. Une fois avec les êtres chers rejetons. (Oui, je tiens informé de tout ce qui est filial.) À chaque occasion, Sufjan concluait le spectacle avec cette pièce mais en version de plus de 14 minutes. L’intimité du spectacle à la Place des Arts en avril dernier était plus que propice à créer un moment cathartique. Avec une longue finale remplie de lumières et de distorsions qui ne semblait jamais vouloir se terminer. Le moment était tellement puissant que c’était difficile de maintenir le regard vers la scène. J’étais transporté par mes sens sur-sollicités tout en ayant une réelle peur que ce soit trop à vivre en même temps. Si j’avais eu à avoir une première crise d’épilepsie, ce se serait produit à ce moment-là, c’est certain. Même en considérant tous les spectacles auxquels j’ai assistés dans ma vie, je ne me rappelle pas avoir vécu quelque chose du genre. Une expérience-sommet. Comme si la vie et la mort s’entremêlaient en sons et images. C’est plate à dire, mais il fallait être là. J’espère sincèrement que c’était ton cas. 19- I Went To The Store One Day –Father John Misty (Folk-Rock-Cheveux-long-avec-une-barbe-Folk) Si tu n’as pas cet album, tu dois faire quelque chose. Genre aller l’acheter immédiatement. Mais tu peux te faire un grilled-cheese avant. Toi pis t’es maudits trips de grilled-cheese à n’importe quelle heure. Ça va finir par devenir un problème. 18 -Tropic of Cancer –Panda Bear (Pop-psychédélique/Électronique/Expérimentale-Beach-Boyesque) Personne n’est d’accord avec moi que l’intro rappelle le signal de départ du métro de Montréal. Tuh-tuhu-thuuuuuuh. Je me sens tellement seule sur la ligne orange des fois. 17- J’ai plongé dans le bruit –Baden Baden (Pop-Rock/Pop-Rock de Français) Ces Français ne sont pas sans rappeler Peter Peter. C’est un compliment. 16- Dust Bunnies –Kurt Vile (Pop-Rock-Songwriter) Kurt Vile a composé la pièce pour ton prochain road trip en auto. Ou pour ton vaisseau si tu viens du futur. Wow. Tu viens du futur et tu as pris le temps de venir lire mon décompte? Je suis touché. En même temps, j’espère que t’es pas un Terminator T-800. 15-Let it Happen –Tame Impala (Rock psychédélique/Pop psychédélique) Le premier simple de l’album “Currents” était annonciateur : 3 excellents albums coup sur coup pour Tame Impala. Au début, je voulais écrire « cou sur cou » et faire une blague de girafes et de col roulé mais c’était très, très mauvais. 14- Dk/Pi –Aero Flynn (Pop-Rock/Électronique) Aero Flynn a été ma plus belle découverte de l’année. Si j’avais été Christophe Colomb, ça aurait battu les Antilles, facile. 13-The rest is noise –Jamie XX (Électronica) À chaque année, il y a une pièce à écouter dans l’auto quand tu reviens tard dans la nuit. Jamie XX le sait et nous donne The rest is noise. Ça veut dire « le reste est du bruit ». Oui. Je te traduis toute la vie si tu veux. 12- Selfish Gene –Panda Bear (Pop-psychédélique/Électronique/Expérimentale- Beach-Boyesque) Tirée de l’un de mes 5 albums de l’année. Je ne sais pas ce que veut dire Selfish Gene mais il y a sûrement un lien à faire soit avec l’égoïsme soit avec une sorte de crustacé. Si c’est le deux en même temps, je trouve que ça va trop loin. 11- Bored In the USA –Father John Misty (Folk-Rock/Cheveux-long-avec-une-barbe-Folk) Certains (peut-être toi) ont moins aimé cette pièce de l’acclamé album de 2015 « I Love You, Honeybear ». Certains (peut-être ta mère) ont eu l’impression que Bored in the USA n’était que la plainte abusive et lassante de l’homme occidental qui a déjà tout. Bravo. Ta mère et toi vous avez fusionné en lisant « des choses » sur internet. Que dire, sinon que, oui, Bored in the USA, c’est aussi la plainte abusive et lassante de l’homme occidental qui a tout. Mais cela n’enlève en rien à la désolation réelle de l’homme qui souffre d’ennui en Amérique. Ce spleen qui nous guette ou nous envahit alors même que nous savons que c’est un sordide privilège de ceux qui sont comblés. Les rires entendus (quelle bonne idée) à la fin de la pièce illustrent bien la dissonance du propos. « Save me white Jesus ». Parce que les autres Jésus ne comprendraient pas… Pour les 10 dernières chansons, clique ici! Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments
