Ce soir, à Pop Montéral, on va voir Arthur H au Rialto. Ça va être bon, comme ce l’est toujours avec lui!

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21:30 la soirée débute plus tard en ce samedi postpluie. Votre chroniqueur préféré (en tous cas, dévoué – préféré, c’est ce que j’espère!), a un petit mal de tête, doit s’occuper de ses enfants et a donc fait impasse sur le concert de Chilly Gonzales, dont je suis pourtant un fan fini. Certes, je l’ai souvent vu en concert, la dernière fois en avril au Rialto (cliquez ici pour lire la critique et voir les photos), où je suis justement, à découvrir le folk tout en douceur et en émotion d’un quatuor de gars que je ne connais pas. Leur musique me fait penser un peu à National, à Piers Facchini, à Bon Iver. Je cherche sur l’application mobile pour iPhone de Pop Montréal (téléchargez là, elle est gratuite et fort bien conçue!) pour découvrir que ces messieurs sont Belges et se nomment collectivement Roscoe.

L’ambiance est relax, bien qu’intense. J’aime le tout. Le chanteur – un certain Pierre –  marmonne pas mal, mais ses mélodies au chant sont intéressantes. Quelques accords de claviers, une guitare électrique tonitruante, une batterie qui connait le mot subtilité, mais qui peut aussi mettre la gomme quand c’est le moment, voilà la recette. Simple et efficace. Ce n’est pas encore The National, mais c’est dans la même veine. Il y a des tables sur le parterre du Rialto, ça sent le popcorn. Les gens passent du bon temps et sont visiblement détendus. Comme du cocooning, mais version « on regarde un show au lieu de regarder la télé ». Un brin de nonchalance mélangée avec une notion de confort et de plaisir.

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22:25 Arthur H fait son entrée sur la scène du Rialto. Après un début assez mollo, mais quand même très beau (dont le Chercheur d’or, qui m’a redonné le goût de dépoussiérer le bel album Adieu tristesse de 2005…) l’ami Arthur s’est lancé dans un groove disco en alignant Baba Love (pièce-titre de son dernier opus), New York City… Le Parterre du Rialto s’est enfin réveillé et tous se sont mis à danser. Même si Higelin junior maîtrise dorénavant très bien le style, ce n’est pas celui que je préfère.

L’album de 2008, L’homme du monde, était sans doute le plus dansant de la production du Parisien de 46 ans. Heureusement, il nous a aussi servi du grand H comme la toute nouvelle Prendre corps, une autre petite perle issue de son récent Baba Love. Autant le ton, le texte que le teneur sont terribles, totalement sensuels. Le texte vient d’un magnifique poème de feu Ghérasim Luca (1913-1994). Je vous en reparle dans la critique du disque « Baba Love », à être publiée sous peu dans ces pages.

Ce qui est génial avec Arthur H est que quoiqu’il nous serve, on aime. J’ai dû le voir cinq ou six fois en concert à travers les années et je n’ai jamais été déçu – qu’il soit seul au piano, ou en band « électro » ou plus « rock pop ». Ce fur encore le cas samedi.

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Arthur H (photo : Chloé Laeticia)

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Demain (dimanche), la grande finale de POP 2012 avec Grizzly Bear à l’Olympia! Ne manquez pas ça! Billets disponibles (pas sûr…) en cliquant ici.
Bon festival!

Photos par Nico Pelletier, tous droits réservés, sauf où indiqué.

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Mélomane invétéré plongeant dans tous les genres et époques, Nicolas Pelletier a publié 6 000 critiques de disques et concerts depuis 1991, dont 1100 chez emoragei magazine et 600 sur enMusique.ca, dont il a également été le rédacteur en chef de 2009 à 2014. Il publie "Les perles rares et grands crus de la musique" en 2013, lance le site RREVERB en 2014, et devient stratège numérique des radios de Bell Média en 2015, participant au lancement de la marque iHeartRadio au Canada en 2016. Il dirige maintenant la stratégie numérique d'ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada.