Ah, le Pop Montreal… Toujours un parcours effréné, ponctué d’essais/erreurs et de salles qu’on découvre (ou redécouvre). Le territoire ratissait cependant plus large que jamais cette année, avec des salles aussi bien dans le traditionnel Mile End que le quartier des spectacle et le bon vieux Saint-Henri.

Ai-je atteint mes objectifs de mise en forme? Difficile à dire, mais ça s’est bien débuté mercredi dernier avec un party d’ouverture bondé au quartier général éphémère. J’ai enchainé vers le Rialto, question d’attraper le lancement du (enfin) deuxième album de Jerusalem In My Heart, If He Dies, If If If If If If, suivis sur scène de leurs fidèles collaborateurs Suuns (avec qui ils ont lancés un excellent projet en début d’année). Pas de surprise de ce côté: des effets lourds, teintés d’une noirceur enveloppante, une passion lyrique traditionnelle assumée et un collage de sons et d’effets visuels qui véhiculaient parfaitement le sentiment d’aliénation que peut parfois inspiré le peuple dont le nom est inspiré. Engagé sans jamais trop enfoncé le clou explicitement, Jerusalem fait parti de ce métissage des genres si unique à Montréal qu’il en devient presque indissociable d’album en album, mais avec un son si assumé que sa personnalité permet d’oublier le difficile renouvellement. Le créneau lui appartient désormais, et c’est pour le mieux.

J’ai traversé la rue au Théâtre Fairmount pour voir The Sonics, dont l’ajout de dernière minute à la programmation semblait avoir emballé les festivaliers. Si les membres bigarrés sont des preuves vivantes sur patte de ce que peut donner une vie d’abus de rock et de tournées, ils ont néanmoins servis une leçon d’énergie notoire à qui veut bien apprendre des originaux. La recette parfaite du rock sous toutes ses formes, livré avec passion à une foule bien alcoolisée, mais complètement enchantée. Un retour aussi agréable qu’inespéré.

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Obsessif compulsif qui classe ses albums d’abord en ordre alphabétique d’artistes, puis de parutions (avec les simples sous les albums, question de confondre encore davantage les gens qui le visitent), Karl-Philip oeuvre dans l’industrie depuis plus d’une décennie. Il a touché à tout: maisons de disques, gestion de salles de spectacle et rédaction professionnelle pour de nombreux artistes. Il assiste à de nombreux shows lorsqu'il n'est pas désespérément en train d'essayer de faire de la place dans sa bibliothèque musicale.