Le Primavera Sound Festival fête ses 15 ans cette année et il s’est carrément donné dans la programmation. Alliant les meilleurs noms de la pop, de l’électro, du rock, du métal et de la scène indie, le festival n’a rien à envier aux Coachella et Glastonbury de ce monde. Plus éclectique et variée que toutes les autres programmations de festivals, celle-ci m’a charmée, j’ai donc fait ma valise et me suis rendue à Barcelone.

Avec ses 11 scènes éparpillées un peu partout sur le site du Parc del Forum, les 200 000 personnes attendues (oui-oui: y a du monde à messe!) en auront pour leur argent.

Pour écouter les concerts en direct, allez voir leur live stream.

Voici donc un aperçu des concerts auxquels j’ai assisté.

VIET CONG

Heu… Wow? Ça startait bien mon festival. Commençant leur spectacle assez doucement, les gars de Viet Cong ont terminé leur 45 minutes de perfo par un long jam de 14 minutes, démontrant très bien les prouesses de chacun, dans une ascension de rock bien pesant. En fait, c’était assez long pour que la madame sur le côté de la scène leur fasse des gestes de tranchage de gorge, leur demandant visiblement de “couper le son”, ayant prolongé leur temps de show. Les gars y sont allés d’une attitude complètement rock et ont fait à leur tête, au très grand plaisir des spectateurs.

OUGHT

Le groupe montréalais jouait juste après Viet Cong, sur la même scène. Bien que Thurston Moore (ex-Sonic Youth) jouait ailleurs, j’ai choisi de rester pour encourager “mon” groupe de 2014.

Eh bien, ils n’avaient clairement pas besoin d’encouragement, alors que la foule semblait bien les connaître à en juger par l’accueil qu’elle leur a fait quand ils ont commencé leur set avec “Habit”.

J’ai l’impression que tout le show se passe dans la fasse de Tim Beeler Darcy, le chanteur; pas que les autres membres ne soient pas actifs sur scène, loin de là! Mais Darcy a cette façon de chanter, de dire des paroles, de raconter des histoires qu’il serait difficile de regarder ailleurs. Ses faces et mimiques sont extraordinaires, donnez-lui un Oscar sur le champ! C’est le centre de l’attention et les spotlights sont tous dirigés dessus, comme les objectifs des photographes.

La performance de Ought fut énergique, comme à son habitude, avec beaucoup d’intensité.

SPIRITUALIZED

J’attendais ce concert avec impatience, et finalement, je n’aurai pas été déçue! Jason Pierce s’est montré avare de commentaire au public (il n’en a pas fait un seul) mais a laissé toute la place à la musique, jammant des dizaines de minutes à la fin de chaque chanson, laissant planer cette atmosphère “pinkfloydienne” dans tous les morceaux. J’ai adoré l’apport des choristes au spectacle, pondérant les improvisations des musiciens en ramenant des mélodies connues aux airs parfois chaotiques des jams de fins de chansons.

J’ai passé un bon moment, surtout à observer les gens, yeux fermés, sourire aux lèvres, prêts à absorber le plus d’envolées de guitare possibles de Spiritualized.

CHET FAKER

Je passais par là, un stage comme un autre qu’on croise en s’en allant à sa prochaine destination musicale. Je suis finalement restée jusqu’au bout. Quelle présence sur scène! Et quelle voix! Ses chansons pop-électro, archi-connues (j’en connaissais finalement 4 ou 5 dans le lot, tellement elles ont été reprises au cinéma ou dans les publicités) ont plu au public rassemblé en grand nombre pour la perfo du jeune musicien. S’accompagnant seul au keyboard et aux pédales pour la première partie de son set (tel un “Grimes”), un drummeur et un second claviériste sont venus soutenir ses chansons en deuxième partie, le laissant libre de venir chanter ses pièces en devant de la scène et d’interagir un peu plus avec la foule.

JUNGLE

Danser vous dites? J’ai eu chaud, bien que la température de Barcelone en ce temps-ci de l’année soit autour des 14 degrés la nuit!
La musique de Jungle est joyeuse, entraînante, vivante et le duo, accompagné de deux percussionnistes, un guitariste (de feu!) et deux choristes mène super bien la danse. Énergique et entraîné au quart de tour, le groupe a livré ses pièces pop-world avec enthousiasme et sincérité. Et la foule leur rendait bien, chantant les refrains sur chaque pièce et s’animant à chaque intro de morceaux.

Ils semblaient si heureux d’être là, ils ont répété sans cesse que la foule était belle et nombreuse. J’ai même été assez proche pour voir les larmes de joies de Tom McFarland, versées lors des applaudissements monstres à la dernière chanson.

(Suivez Nadine au festival, avec ses commentaires sur le jour 2)

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Blogueuse - RREVERB
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Depuis qu’elle a vécu son premier mosh-pit au Edgefest 97 à l’âge de 14 ans, Nadine n’a jamais cessé d’agrandir et d’approfondir sa culture musicale. Fervente passionnée d’indie rock, elle parcourt souvent plusieurs centaines de kilomètres pour voir LE band en spectacle. Bien qu’elle soit toujours à la recherche des dernières nouveautés musicales, il ne lui est pas rare de remettre un bon vieux classique sur sa table tournante le dimanche après-midi. C’est peut-être pourquoi, ironiquement ou sérieusement, Nadine porte fièrement un coat Sgt. Pepper sur sa photo de bio.