ARNO: parfois je l’adore, parfois il m’horripile Nicolas Pelletier 2022/10/28 Albums, Genres Artiste du jour: Arno J’ai une relation amour/haine avec Arno, le vétéran chanteur belge de 63 ans qui a débuté sa carrière musicale en 1972. Parfois je l’adore, parfois il m’horripile. Lorsqu’il créé des chansons touchantes de sensibilité (il y en a toujours au moins un ou deux sur chaque album), je le trouve attachant dans son personnage de vieux chanteur blessé. Mais lorsqu’il personnifie le soulon qui n’a pas de contrôle sur son corps et qui semble vomir dans son micro (ce qu’il fait immanquablement à chaque concert, au grand plaisir de ses fans qui y voient un Jim Morrison franco-flamand), je le trouve ridicule. Aucun de ses disques n’a atteint le sommet de « Arno Charles Ernest » paru en 2002, à mon humble avis. Et depuis, à chaque nouvel album, je me demande si j’aurai droit au Arno bouleversant ou pas. Le tout dernier, publié il y a quelques semaines à peine, n’est pas inintéressant. Le 4e titre, Chanson d’amour, fait partie de la catégorie qui me plait: touchante, prenante, calme, intense. Mais avant d’en arriver là, on a dû se taper quelques titres plus faibles comme Show of Live, délibérément faite pour le concert. Mais ce 19e album solo en carrière d’Arno a quelque chose que la plupart de ses autres oeuvres n’ont pas: de l’audace instrumentale. Le premier extrait de l’album est malheureusement l’une des pièces que j’apprécie le moins. Je vous la présente quand même: Pour la première fois depuis des lunes, il tente de nouvelles choses, notamment avec de l’électronique parcimonieuse (Quand les bonbons parlent – qui par contre nulle en matière de texte) et les ambiances burlesques à la Tom Waits ou Dany Placard (If I was). Sur Ça plane pour nous (rien à voir avec Plastic Bertrand, rassurez-vous), l’audace tient dans l’absence totale de batterie lors du refrain pourtant accrocheur et énergique. Une tension non résolue qui va à l’encontre d’une règle élémentaire du rock. L’album a été réalisé par John Parish, un proche collaborateur de PJ Harvey. Dans le clip ci-dessous, le chanteur explique sa démarche. Puis, la super Je veux nager – l’une des bonnes chansons de l’album dont je vous parlais plus haut, de 2002. Arno c’est un peu le mélange d’un Gainsbarre bourré et d’un Tom Waits inspiré. Dr Jeykell et Mr Hyde. À chaque chanson, on ignore à quel Arno on aura affaire. Sur « Future Vintage », on a les deux à parts égales. Il y en a pour tous les goûts. Artiste: Arno Album: Future Vintage Etiquette: Naïve Lien vers achat en ligne (iTunes) Devenez fan d’Arno sur Facebook photo d’Arno par Danny Willems, tirée de la page Facebook de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments