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Sur disque, avec sa voix feutrée et son doux phrasé, la jazz woman et/ou folk singer Madeleine Peyroux vous fera craquer. Ses chansons feutrées sont exactement à l’interstice du jazz et du folk (d’où mon hésitation tout à l’heure). Par contre, elle retombe parfois dans de molles chansons, trop baignées dans une marre de violons (bâillements).

Cette Américaine de 40 ans à l’allure juvénile peut vous faire taper du pied ou gentiment swinger avec sa reprise du classique des Everly Brothers, Bye Bye Love, comme elle peut se vautrer dans la douceur sirupeuse à la Diana Krall de Born to Lose, dont les violons supportent les accords septièmes joués au piano et une subtile batterie caressée par des balais. Un peu moins surprenante ni rafraichissante est sa version du non moins classique Bird on a Wire du grand Leonard Cohen, plus dans le style de Holly Cole. D’après moi et à mon goût, Peyroux est à son meilleur lorsqu’elle se tient dans un style country folk plus proche des Cowboy Junkies ou Neil Young (I can’t stop Loving You), chose qu’elle ne fait que trop rarement sur ce 7e album en carrière, qui au final est assez inégal. Quelques moments absolument charmants, d’autres ennuyants.

 

Née à Athens, en Georgie, en 1973, Mlle Peyroux enregistre un premier disque, « Dreamland » en 1996, à l’âge de 23 ans. Il est remarqué pour son style « vieux jazz » et sa voix aux allures de celle de Billie Holiday.Voici un extrait.

 

Elle reste ensuite 7 ans à Paris où elle travaille avec différents artistes. Suivront les albums « Got You on My Mind » (avec William Galison) et « Careless Love » (tous deux en 2004), « Half The Perfect World » (2006), « Bare Bones » (2009) et « Standing on the Rooftop » (2011). Madeleine Peyroux est une habituée du Festival International de Jazz de Montréal où elle a performé en 1997, 2005, 2008, 2009 et 2011.

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Artiste: Madeleine Peyroux
Album: The Blue Room
Étiquette:Universal
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Mélomane invétéré plongeant dans tous les genres et époques, Nicolas Pelletier a publié 6 000 critiques de disques et concerts depuis 1991, dont 1100 chez emoragei magazine et 600 sur enMusique.ca, dont il a également été le rédacteur en chef de 2009 à 2014. Il publie "Les perles rares et grands crus de la musique" en 2013, lance le site RREVERB en 2014, et devient stratège numérique des radios de Bell Média en 2015, participant au lancement de la marque iHeartRadio au Canada en 2016. Il dirige maintenant la stratégie numérique d'ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada.