Nus et célèbres… mais pertinents? Nicolas Pelletier 2023/10/05 Albums, Genres Avec un nom de band tel que The Naked and Famous, ce quintette néo-zélandais tente d’attirer l’attention, c’est évident. Mais une fois que nos oreilles sont captives, sont-elles heureuses? Une arme à double tranchant! Je dois avouer que malgré ce subterfuge de marketing, mes premières impressions du nouvel album « In Rolling Waves » des cinq musiciens d’Auckland ont été assez positives. La chanson A Stillness est une accrocheuse chanson folk rock qui n’est pas trop standard. La voix d’Alisa Xayalith est captivante, les guitares sont bien vivantes, les arrangements originaux. On continue. Plus loin, Waltz, est encore meilleure! Cette fois, c’est le gars, Thom Powers, qui chante. Avec une voix douce et de gros claviers fuzzés en arrière-plan. Puis embarque la rythmique, super simple, et la voix d’Alisa Xayalith en support. On tape du pied, je suis en train de succomber à leur charme. Vraiment, j’aime. http://www.youtube.com/watch?v=AzKDLLEXa9M&list=PLSsrDQLGBoNRmL7gKH3kN1W7puWljJqvc Les choses se gâtent au quatrième morceau. « Déjà?! », me dis-je, déçu. Rolling Waves est une pièce plus radiophonique, qui plaira peut-être à la masse. Au fond, c’est une ballade très ordinaire avec un refrain musclé, comme on en entend des tonnes. Archiprévisible. Comme jusqu’ici la moyenne est bonne, je continue. The Mess est un dialogue de couple qui constate que la situation est désastreuse entre eux. Correcte, mais assez standard, elle aussi. La suivante, Grow Old, est plus originale, déjà, avec sa longue intro vaporeuse, mais n’est pas vraiment transcendante. Un exercice de style au mieux. Une longueur en milieu d’album, d’après moi. La suivante, Golden Girl, n’est guère plus palpitante, puis I Kill Giants est un genre de chanson à la Metric, en plus pop. Re-bof. Déjà chanceux que je me sois rendus à l’écoute de la 9e chanson de leur disque alors que je m’ennuie depuis la quatrième, je cesse à What We Want mon écoute, pas mal convaincu que les trois dernières ne seront jamais assez brillantes pour rattraper les longueurs de « In Rolling Waves ». Tant pis. À la limite, je classerais The Naked and Famous dans le même lot que Walk Off The Earth (ceux qui jouaient cinq sur une guitare) et Gotye : soit des albums qui peuvent éventuellement ouvrir l’esprit des fans d’Avril Lavigne et No Doubt pour les emmener tranquillement vers des sons plus recherchés et des artistes plus intéressants. Avis à ceux que ça concerne. Fondé en 2008 par Xayalith et Powers, The Naked & Famous frappe fort en 2010 lorsque leur single autoproduit Young Blood est #1 en Nouvelle-Zélande. C’était alors la première fois en trois ans qu’un artiste local dominait les palmarès. Leur premier opus « Passive Me, Aggressive You » se retrouve en nomination pour 6 prix dans les cérémonies de fin d’année en Nouvelle-Zélande et sortira un album en concert l’année suivante, téléchargeable gratuitement. Après avoir performé dans plus de 200 concerts dans 24 pays entre 2010 et 2012, les Naked & Famous s’installent à Los Angeles, où ils ont travaillé sur « In Rolling Waves ». L’album fut conçu pour être joué sur scène sans pistes additionnelles (overdubs) et mixé par Alan Moulder, qu’on connait pour son travail chez pratiquement tout le monde : Foals, Arctic Monkeys, The Jesus and Mary Chain, Curve, White Lies, My Bloody Valentine, Placebo, The Killers, Nine Inch Nails, The Smashing Pumpkins, Them Crooked Vultures, Death Cab for Cutie, Yeah Yeah Yeahs, Blonde Redhead, Interpol et les Foo Fighters, pour ne nommer que les plus « famous ». Artistes : The Naked and Famous Album : In Rolling Waves Étiquette : Universal Republik Lien vers l’achat en ligne (iTunes) Suivez The Naked and Famous sur Facebook Lire d’autres articles sur la musique alternative Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments