Ça aura pris quelques morceaux à l’ex-batteur de Cream, Ginger Baker avant de se réchauffer et se mettre à taper sur ses fûts de façon plus allumée. L’homme de 74 ans (mais qui en parait 120) se tient raide comme une barre, comme si son torse était fait de béton mais n’a pas perdu une once de son humour (typiquement anglais). « There’s a contest going on, to bet on which song and show I’ll collapse dead on stage » dit-il dès qu’il réussit à attraper un micro (en faisant tomber sa table d’accessoires). « First prize is a week in Manchester. » ajoute-il. « Second prize is two weeks in Manchester. » lance-t-il d’une voix essoufflée et avec un accent à couper au couteau! L’homme est reconnu pour son bouillant caractère… mais il s’est assez bien comporté sur la scène de la Place des Arts, n’échappant que quelques jurons lorsqu’il a fait tomber sa table. photos: Alexis Mayron Son quatuor « Confusion » est composé des pointures Pee Wee Ellis au sax tenor, Alec Dankworth (fils des grands musiciens jazz Cleo Laine et John Dankworth) à la contrebasse et basse électrique et l’enthousiaste percussionniste Abbas Dodoo (qui semblait aussi servir d’assistant personnel à Mister Baker, l’aidant à descendre du podium sur lequel sa batterie était juchée). Ils ont fait leurs choses (traduction littérale de « they did their stuff ») sans stresser, sans exagérer. Une soirée relax, sans prétention, sans coups d’éclat non plus. Ginger Baker a publié son premier album studio en plus de 16 ans, intitulé « Why? », une pièce qu’il a d’ailleurs jouée pour les festivaliers. Le GINGER BAKER CONFUSION jouait à la Place des Arts, le 30 juin 2o14, dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal. photo: Victor Diaz Lamich (Spectra) Suivez nos recommandations des concerts à voir au Festival de Jazz, et consultez d’autres critiques. Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments