Peu d’artistes québécois émergents créent un engouement et une unanimité avant même d’avoir sorti un premier album. Le batteur-claviériste-chanteur auteur-compositeur-interprète Bernhari fait partie de cette courte liste. Qui est-il? D’où sort-il? Peu d’information sur le personnage. On l’a vu en première partie de Fontarabie (le projet de Julien Mineau, voix et guitare de Malajube) sur la grande scène du Théâtre Maisonneuve de la Place-des-Arts durant les FrancoFolies en juin dernier, rien de moins. On était assis sur le bout de notre chaise à voir ce gars drummer d’une main, jouer des claviers de l’autre et chanter de façon impériale devant cette foule du who’s who indie rock montréalais. Ses influences semblent jumeler les anciens chanteurs français aux musiques d’aujourd’hui. Puis, paraissait un vinyle avec deux excellentes chansons: Astérie et Kryuchkova, deux chansons qu’on aime écouter en boucle tellement elles hypnotisent les sens. Pas mal du tout comme intro. Eh bien bonne nouvelle: voici le premier album, éponyme, de Bernhari, paru ces jours-ci sur étiquette Audiogram (très souvent un gage de qualité: pensons à Salomé Leclerc et Daniel Bélanger). Bernhari organise trois lancements : le premier le vendredi 29 août au FME, le mardi 2 septembre au Cercle à Québec et finalement le lendemain au Cabaret du Mile-End, à Montréal. Et super bonne nouvelle: l’album au complet est aussi fascinant que les deux premiers morceaux. La voix et la façon unique de chanter de Bernhari rappellent ces chanteurs français des années 70 (lequel? Gérard Lenorman, Salvadore Adamo ou Polnareff?) (la valse rétro Sainte-Catherine) combinées à une musique rock moderne à la Malajube et un lyrisme parfois proche de celui de Pierre Lapointe (Matapédia) ou même Morrissey. Voici un disque qui devrait séduire autant que le premier de Jimmy Hunt il y a quelques années, bien que les deux talentueux musiciens aient des styles différents. Alexandre Bernhari a clairement des influences très variées qu’il combine dans sa propre musique qui devient ainsi unique. Le musicien tient à sa vie privée et son aura de mystère. Peu d’informations ni de photos claires ne sont disponibles. Et c’est très bien ainsi. On va parler de sa musique, l’écouter et triper sans ménagement ni distraction. BERNHARI Bernhari (Audiogram, 2014) -Genre : indie rock mélodique -Dans la même veine que Malajube, Morrissey, My Bloody Valentine Lien vers l’achat en ligne (magasin Audiogram) Lien vers la page Facebook du groupe Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments