Father John Misty était de passage au théâtre Corona hier soir pour venir présenter son nouvel album «I love you, Honeybear», lancé au début du mois. J’étais curieuse de voir sur scène les pièces de ce merveilleux disque, un mélange entre les grands arrangements des meilleurs albums des années 1970, la candeur des mariachis de restos de touristes (je viens vraiment d’écrire ça) et les balades simples aux paroles drôlement accrocheuses. J’avais beaucoup d’attentes. Premièrement parce qu’il fait de la musique assez rafraîchissante tout en n’étant aucunement déroutante (ça fait du bien des fois), mais aussi parce que me l’a décrit comme TOUT UN SHOWMAN. Sans demi-mesure. En MAJUSCULES. UN SHOWMAN. Ça fait que J’AI PAS ÉTÉ DÉÇUE (toujours en majuscules). En rentrant sur scène, il s’est tout de suite dirigé vers la foule pour faire le plus de high-five possible, et 50 secondes plus tard il chantait déjà à genoux en se courbant le dos vers le sol. Chaque interprétation de pièces deviennent presque des sketchs dans lesquels démêler le fil de micro devient un vrai calvaire pour le roadie. Parlons-en du roadie: quelle job! À un point tel qu’il devient un «personnage» à part entière sur scène, recevant en pleine gueule les blagues ironiques du chanteur: «Débarque de ma scène!» «C’est ça, tu y prends goût à la célébrité, hein?!» Abordant la foule avec beaucoup d’humour, accusant même ses chansons plus ou moins sérieuses, Father John Misty envahit la scène avec une énergie semblable à un James Brown, avec autant de fougue que Nick Cave, avec autant de charisme qu’un Mick Jagger. Mais toujours avec classe et style. Je n’aurai pas été déçue. Et c’est avec plaisir que je retournerai le voir l’été prochain à Osheaga. Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments