SERGE BEYER, de Longueur d’Ondes: “Ne rien attendre de personne, c’est mieux !” Nicolas Pelletier 2015/04/18 Infos (Fr), Les Passionnés de l'industrie Parmi les gens les plus passionnés dans le milieu de la musique, il y a ceux et celles qui travaillent dans l’industrie: chez les labels, les relationnistes de presse, les promoteurs de concerts, les gestionnaires de salles de concerts, les journalistes culturels, etc. RREVERB propose une série d’entrevues en profondeur avec les artisans passionnés de la musique. Cette semaine, rencontrons… SERGE BEYER PRÉSENTATION Quel est votre nom, quel est votre rôle dans l’entreprise musicale où vous travaillez, et depuis quand y œuvrez-vous? Serge Beyer directeur de LONGUEUR D’ONDES c’est un magazine trimestriel gratuit consacré aux musiques actuelles de l’espace francophone. Né en 1982. Aujourd’hui 100 000 exemplaires. 1 500 points de dépôt en France, en Belgique, au Québec et en Acadie. Entrevues, chroniques, dossiers, rubriques. Parutions : janvier, avril, juin, septembre. Au fil du temps, le magazine a su faire sa place dans le milieu de la musique en devenant une véritable référence unanimement appréciée pour son travail de dénicheur de talents. Nombre d’artistes ont eu les premiers articles de leur carrière dans Longueur d’Ondes : Noir Désir, Misteur Valaire, Dominique A, Katerine, -M-, Nosfell, Ez3kiel, Le Peuple de l’herbe, Stupéflip, GiedRé, Fauve, Eiffel, Cali, DJ Zebra, Bumcello, High Tone, Zenzile, Meï Teï shô, Dionysos, Java… Le magazine est lu par de très nombreux professionnels : labels, associations, tourneurs, musiciens. Ainsi, il est devenu un véritable outil pour les programmateurs de festivals, de salles de concerts et de radios. LONGUEUR D’ONDES c’est aussi un site web avec beaucoup exclusivités www.longueurdondes.com : d’autres entrevues et chroniques, des comptes-rendus de concerts et festivals, des galeries photos, des vidéos, des news à la pelle, la lecture du mag en ligne… C’est enfin LES SOIRÉES LONGUEUR D’ONDES au Pan Piper, à Paris : programmation faite par le magazine, découvertes d’artistes, une ambiance chaleureuse, une fête qui fait le plein à chaque fois ! Quand avez-vous commencé à travailler dans l’industrie musicale? En 1982 car les artistes qui passaient sur mon tourne disques n’étaient jamais dans la presse musicale de l’époque. Je suis donc allé rencontrer des gens comme Diane Dufresne, Véronique Sanson, Hubert-Félix Thiéfaine, William Sheller… Juste comme ça, sans diplôme ni presse, juste avec mes quelques feuilles photocopiées et agrafées, mon « fanzine » de passionné, « Longueur d’Ondes, la revue artisanale de la chanson-rock » ! Quand avez-vous commencé à aimer la musique? Depuis tout petit, je passais les « super 45 tours » de mes parents (Mireille Mathieu, Marcel Amont). Puis ma révolution est arrivée avec Suzi Quatro et Diane Dufresne. Le rock au féminin a changé ma vie ! À 20 ans, quel était votre rêve (dans le domaine musical)? Rencontrer mes idoles. Avez-vous été musicien/enne? Racontez-nous votre carrière. Je ne sais pas lire la musique. Mais j’ai chanté pendant quelques années dans un ensemble vocal d’une quarantaine de chanteurs, Tapage Nocturne. On reprenait le répertoire de la variété française en faisant des chorégraphies. J’étais dans le groupe des basses. Une histoire d’amitié et le stress des concerts ! Comme ça je connais les deux côté de la barrière. SUR L’INDUSTRIE MUSICALE En vivez-vous? Hélas non, mais j’ai un employé et des pigistes. Est-il encore possible aujourd’hui de gagner sa vie dans l’industrie musicale? Que faut-il faire pour y arriver? Merci de me le dire… ça m’intéresse ! Apparemment la passion, la fidélité et l’envie de faire découvrir les nouveaux artistes, ce n’est pas la bonne façon. Quelle(s) rencontre(s) a(ont) été déterminante(s) dans votre carrière dans l’industrie musicale? Le seul vrai retour d’ascenseur est venu du directeur de la salle Pan Piper à Paris. Sinon, ne rien attendre de personne, c’est mieux ! Qu’aimez-vous dans votre emploi / occupation actuelle? La création. Le moment où je construis le chemin de fer du prochain numéro. Et l’équipe qui m’entoure. Des fous. Des créateurs de l’écriture, de la photo, du graphisme, de la mise en page, du Web… Que changeriez-vous de l’industrie musicale d’aujourd’hui? L’esprit restreint des gens qui entourent l’artiste. Quel grand rêve n’avez-vous pas encore accompli? Trouver une régie publicitaire qui gère le côté commercial du mag afin de passer à 100 pages mensuelles + quotidien sur le Web… Puis ouvrir un « Café Longueur d’Ondes » à Paris et un autre à Montréal. Le vinyle, la cassette, le CD ou le digital? Mes vinyles attendent que j’achète un système de son. Sinon j’ai de bons haut-parleurs sur mon ordi + sur mon smartphone (J’y copie mes CD). SUR LES ARTISTES ET LA MUSIQUE Vos styles de musique préférés? Est-ce que ç’a toujours été le cas dans votre vie? Le rock francophone bien entendu. Le rock féminin. Les harmonies vocales. Le piano. Sur une île déserte, vous emmèneriez ces 5 albums (pas plus). Joan Jett « Notorious » Martha and the Muffins « This is the ice age » Sparks « Balls » Cargo Culte « Les temps modernes » et bien sûr Diane Dufresne « Sur la même longueur d’Ondes » Playlist! Quel est l’artiste le plus sympathique que vous ayez rencontré? Pas mal, heureusement. Citons : Michel Berger, Guesch Patti, les Hay Babies ou GiedRé. Le moins sympathique? Pourquoi? Christine and the Queens. No comment. Quel artiste brillant aurait dû percer davantage, selon vous? Tellement ! C’est ce que nous défendons dans le magazine ! Je dirai Alain Kan. Un livre vient de sortir sur sa vie. Ci-dessous, un documentaire sur sa carrière et sa mystérieuse disparition. Qui aimeriez-vous rencontrer? Blondie, Cyndi Lauper, David Bowie et Sinead O’Connor ! Pour les autres, j’ai déjà été exaucé ! Merci Serge! Pour attraper au vol les dernières exclusivités et assister aux soirées de Longueur d’Ondes, suivez le magazine sur Facebook et Twitter Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments