Jerry PigeonSARAH TOUSSAINT-LÉVEILLÉ – Haut de gamme Nicolas Pelletier 2017/01/28 Albums, Genres Depuis que j’ai découvert cette jeune auteure-compositrice-interprète (merci Poulet Neige!), j’écoute son album en boucle, et je ne m’en tanne absolument pas! Au contraire, chaque écoute semble m’emmener encore plus loin dans son univers. Cette jeune femme dans la mi-vingtaine offre un magnifique recueil de chansons bien ficelées, livrées avec aplomb, mais avec une belle dose de sensibilité. Peut-être un moins originale qu’une Salomé Leclerc musicalement parlant, elle a toutefois le même charisme des confessions intimes (Ta tempête, qui parle de l’accouchement) qui envoute dès les premiers sons qui sortent de sa bouche. La voix de Toussaint-Léveillé dépose des émotions au creux de l’oreille, touchant le coeur par la vulnérabilité qui est dévoilée. Ça prend une bonne dose de courage et de talent pour qu’une artiste s’expose ainsi. La mort est un jardin sauvage by Sarah Toussaint-Léveillé Le talent musical, elle l’a et elle s’est bien entourée. Le réalisateur Socalled fait briller ce talent par les chansons élégantes comme Pas à pas, au folk vaporeux de La guitomane, où Toussaint-Léveillé raconte son amour pour les six cordes. Tous ceux et celles qui ont passionnément aimé jouer d’un instrument de musique dans leur vie s’y reconnaîtront, dans cette relation que tout musicien sérieux forge avec son instrument qui devient une grande partie de sa vie. De plus, refrain de ce morceau nous amène dans un doux funk entraînant qui fait taper du pied là où l’on ne s’y attendait pas. En finale de cette chanson, elle pousse sa voix démontrant l’ampleur de son talent et la souplesse de ses cordes vocales. Vraiment vraiment beau. J’étais guitomane / Je vivais dans ma musique / Le grain d’une femme / Comme un narcotique / A endormi mon art / Assis quelque part / Sur ma peau cogite / Et mes créations / Perdent leur maison / C’est que tu m’habites La mort est un jardin sauvage by Sarah Toussaint-Léveillé Cette jeune femme me rappelle beaucoup les premiers albums de Daniel Bélanger: chaque chanson est bien écrite, les arrangements varient, misant toujours sur la qualité, sur la touche plutôt que l’amas de notes. Sur L’écurie humaine, Sarah Toussaint-Léveillé a des couleurs à la Sophie Hunger, cette magnifique musicienne suisse. Elle se risque aussi en anglais sur la jazzée Wake Up Without a Passion et s’en tire magnifiquement bien. Cette fille a clairement du bagage pour passer aussi fluidement d’un style à l’autre en évitant les clichés. Voici quelques chansons, suivie d’une entrevue avec la regrettée Andréanne Sasseville, pour Sirius XM. « La mort est un jardin sauvage » est un album riche en textes et musiques, qui se dévoile au fil des écoutes. Un morceau comme La prison voyageuse se laisse apprécier après la troisième ou quatrième écoute lorsqu’on prête davantage attention aux détails. Je vais devoir aller réviser mon « top disques de l’année 2016 » car je découvre cette perle en retard (l’album a été lancé le 5 février, il y a presqu’un an!) tellement cette œuvre me plaît. Je ne semble pas être le seul à tomber sous le charme de Sarah Toussaint-Léveillé car « La mort est un jardin sauvage » a été récompensé par la prestigieuse Académie Charles-Cros, qui lui a décerné le prix Coup de coeur Francophone Québécois, en avril dernier. En 2012, elle avait fait paraître un premier album, intitulé « La mal-lunée » qui regroupait des chansons composées entre l’âge de 15 et 20 ans. Vraiment bravo! Dans cette entrevue sur TV5 Monde avec Patrick Simonin, en juillet dernier, on en apprend davantage sur cette auteure-compositrice-interprète, son parcours, ses inspirations, etc. SARAH TOUSSAINT-LÉVEILLÉ La mort est un jardin sauvage (Orage, 2016) -Genre: chanson haut de gamme -Dans le même esprit que Sophie Hunger, Daniel Bélanger, Salomé Leclerc Écoute et achat sur la page BandCamp de l’artiste ous sur son site officiel Lien vers la page Facebook de l’artiste Lien vers la chaîne YouTube de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments