De temps à autre, un ou une artiste sympathique et attachant(e) qu’on souhaite voir percer réussit à transposer son talent sur disque. Lorsque “Montebello” paraît en 2011, Katie Moore est loin d’être une débutante : elle roule sa bosse depuis un bail déjà, en solo, puis aux côtés de Gonzales, Socalled et Feist (qui l’avait incluse parmi ses choristes lors de sa performance aux JO de Vancouver l’hiver dernier). On attendait patiemment un nouvel album de la Montréalaise, une oeuvre digne de son immense talent et de sa superbe voix. Le voici enfin en « Montebello ». Véritable éponge à sentiments, Katie Moore prétend s’être éloignée des chansons mélancoliques pour épouser un style plus « protest song » en réaction à son indignation du travail des policiers à Montebello lors du sommet Canada-États-Unis-Mexique, en 2007. Il faut croire que les airs d’amour tristes collent à la peau rousselée de Katie puisque plusieurs tournent autour de ce sujet malgré tout. Montebello by Katie Moore Et on ne s’en plaindra pas. Katie Moore demeure une incroyable émettrice de frissons grâce à la beauté de sa voix qui semble directement branchée sur son cœur. Its music to fall in love with, serais-je tenté de dire en anglais (We Have Had Some Good Times, à la fois belle et douloureuse). Digne héritière de Joni Mitchell et des sœurs McGarrigle (dont elle reprend la magnifique Heart Like a Wheel), Katie Moore publie ici un album intemporel, aux accents fin 60’s : Wake Up Like This semble tout droit sortie de l’époque Woodstock. Beaucoup plus folk que country, elle effleure également le blues et le pop, sans prétention. Montebello by Katie Moore On n’a pas entendu une âme s’exprimer aussi joliment depuis les beaux moments de Leonard Cohen. La production de ce magnifique album est signée Warren Spicer, guitariste de Plants & Animals, fameux groupe du Mile-End. Un talent à découvrir sans plus attendre. KATIE MOORE Montebello (Indépendant, 2011) -Genre : Folk country -Pour les fans de Joni Mitchell, Iron & Wine, Angela Deveaux Écoute et achat sur la page BandCamp de l’artiste Lien vers la page Facebook de l’artiste Lien vers la chaîne YouTube de l’artiste *cet article est originalement paru dans les pages d’emoragei magazine Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments