EN DIRECT DE LONDRES

En tout cas pour les Londoniens, oui. Du moins, le temps de deux soirs de mai, les 23 et 24 au Finsbury Park.

Alex Turner et sa bande sont arrivés sur scène dans une immense fumée, et ont tout de suite commencé avec leur morceau Do I Wanna Know? du gros béton en pleine face pour des spectateurs conquis d’avance.

Cheveux léchés vers l’arrière, veston ajusté, Alex Turner avait la prestance d’un chanteur d’une décennie d’expérience, avec des allures de James Dean avec guitare. Les projections en noir et blanc de chaque côté de la scène donnaient l’impression de voir une star du rock des années 1950, avec le look du meneur du groupe, son attitude et ses phrases lancées au public féminin: « Avez-vous du plaisir? » Les filles de crier comme s’il n’existait pas de lendemain; Turner de répondre: « C’est ce que je pensais aussi! » avant de leur dédicacer la chanson Dancefloor.

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photo: Denise Rodgers

Chansons après chansons, les spectateurs ont scandé les paroles tels des hymnes nationaux. Arctic Monkeys a joué des morceaux de tous ses albums, mais surtout son dernier (pis on est vraiment content, parce que c’est tout un album!)

C’était franchement époustouflant comme atmosphère, de voir les enfants chéris du rock anglais revenir au bercail: la fête était plus qu’au rendez-vous (ça doit expliquer le cidre reçu dans les cheveux… Peu importe.)

Le groupe Tame Impala ouvrait pour Arctic Monkeys, et il a été fidèle à lui-même: psyché et imprévisible. Ils ont coupé leurs chansons à des endroits étranges, ils ont « skippé » des couplets entiers pour ajouter des solos de guitare, arrêté certaines chansons d’un coup sec, transformé d’autres en dance house: c’était exactement ce qu’on voulait de leur performance.

Au final, un gros show dehors à Londres n’a pas grand-chose de différent qu’un gros show dehors à Montréal: les filles ne s’habillent pas assez, les gars deviennent chauds trop vite pis tu as hâte que le gars en avant de toi finisse sa putain de batterie de iPhone pour qu’il arrête avec ses photos. Mais ces événements musicaux restent toujours des moments mémorables, réunissant 50 000 personnes sur une même pelouse pour la même raison: l’amour de la fucking good music. (Excusez-la, je suis à Londres!)

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Blogueuse - RREVERB
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Depuis qu’elle a vécu son premier mosh-pit au Edgefest 97 à l’âge de 14 ans, Nadine n’a jamais cessé d’agrandir et d’approfondir sa culture musicale. Fervente passionnée d’indie rock, elle parcourt souvent plusieurs centaines de kilomètres pour voir LE band en spectacle. Bien qu’elle soit toujours à la recherche des dernières nouveautés musicales, il ne lui est pas rare de remettre un bon vieux classique sur sa table tournante le dimanche après-midi. C’est peut-être pourquoi, ironiquement ou sérieusement, Nadine porte fièrement un coat Sgt. Pepper sur sa photo de bio.