On rêve de ces albums qui transportent l’esprit dans un état d’apesanteur, et qui touchent le cœur autant que les sensations cérébrales. Le nouvel opus du Canadien Barzin Hosseini « To Live Alone in That Long Summer » est exactement là où on l’espérait : aussi touchant que Bon Iver et Hayden, aussi hanté que la musique de Tindersticks ou Low. Les pièces de « To Live Alone in That Long Summer », se suivent et se ressemblent, mais sans donner l’impression de redondance à l’auditeur. In The Dark You Can Love This Place est une magnifique chanson tirant presque sur le jazz feutré, particulièrement lorsque le hautbois entre en jeu à la fin. Stealing Beauty est complètement dans le genre de la magnifique « Nuit dérobée » des Chiens d’Éric Goulet, sortie il y a déjà 12 ans. Barzin n’est pas un amoureux démoli par la peine. Bien que les propos ne sont pas ultra joyeux sur cet album, on a plus affaire à un homme qui réfléchit aux raisons que le cœur a de dérailler que l’esprit ne comprend pas. Tel un poète dans la lignée de Leonard Cohen, Barzin a une belle plume qui lui permet de dépeindre des situations et des émotions précises, qu’on visualise et reconnaît. Au départ, en 1995, Barzin était l’affaire d’un seul homme. Mais tranquillement se sont joints ses acolytes, qui sont restés : Mike Findlay, Suzanne Hancock et Tony Dekker de Great Lake Swimmers. Un magnifique album qui a de très bonnes chances de bien se classer dans mon palmarès de fin d’année. BARZIN To Live Alone in That Long Summer (Where Are My Records, 2014) – Genre: slowcore folk – Dans la même veine que Low, Tindersticks, Mojave 3 Lien vers l’achat en ligne (iTunes) Lien vers la page Facebook de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments