Après trois albums conçus en studio d’après des trouvailles acoustiques, David Bowie se trouve un réel band avec lequel il créé des personnages pour mettre en scène des épisodes de la vie d’une rock star. Ziggy Stardust arrive d’une autre planète (Starman) et est propulsé au sommet de la popularité rock (Star) où il se rend compte de la difficulté de sa vie publique (It Ain’t Easy et Hang on to Yourself) au point de vouloir en finir (Rock’n’roll Suicide). En concevant la montée et la descente de Ziggy, Bowie illustre son quotidien, avec ses hauts et ses bas, avec une telle justesse que tous confondront le personnage et l’acteur dans la tournée qui s’en suivit (et qui fut capturée par le film « Ziggy Stardust – the motion picture » dont le soundtrack sortit dix ans plus tard). Bowie a toujours été fabuleusement habile à créer des personnages attachants qui se rapprochent (ou même créent) l’image que l’on a de lui. Musicalement parlant, cet album est également très fort, avec un Mick Ronson spectaculaire (Suffragette City), des guitares sèches et électriques en avant-plan (Ziggy Stardust et Lady Stardust) appuyées par une solide section rythmique. Le documentaire de la BBC ci-dessous replace l’œuvre dans son contexte, en 1972. On y explique entre autre à quel point Bowie se cherchait depuis le succès de Space Oddity, datant de 1969, et la volonté de choquer du brillant Anglais. Sa rencontre avec son gérant Tony De Fries sera déterminante. La réédition compacte inclut une nouvelle version du « vieux » single John, I’m Only Dancing, deux fabuleuses pièces inconnues Velvet Goldmine et Sweet Head ainsi que les versions démo (Bowie seul à la gratte sèche) de Ziggy Stardust et Lady Stardust. Un must! DAVID BOWIE The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (Parlophone, 1972) Genre : Glam rock Dans la même veine que Queen, Mott The Hoople, T. Rex Lien vers l’achat en ligne (iTunes) Lien vers la page Facebook de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments