Le Musée McCord est heureux d’annoncer que sa prochaine exposition Musique – Le Québec de Charlebois à Arcade Fire, prend l’affiche du 30 mai au 13 octobre 2014. L’exposition, présentée par Sony Canada et ICI Musique, en collaboration avec le Lait, convie le public à découvrir comment la chanson et les artistes de la scène musicale du Québec, des années 1960 à aujourd’hui, ont contribué à l’affirmation des Québécois et à la vitalité de différents courants sociaux. Cette présentation réunit – outre une centaine de chansons et des vidéos –  près de 200 objets, incluant photographies, affiches, documents d’archives, pochettes de disques, manuscrits, costumes de scène et accessoires, guitares, instruments et artefacts.

Des chansonniers aux rappeurs, du rock à la musique du monde en passant par le yéyé et le disco, les artistes ont été, et sont encore, de véritables porte-étendards de multiples revendications et de passions populaires qui ont marqué l’histoire du Québec. Dans cette exposition, le discours historique est ponctué d’une sélection de chansons qui plongent le visiteur au cœur des aspirations sociales des cinq dernières décennies.

Mouffe et Louise Forestier discutant de la période 1970

Mouffe et Louise Forestier discutant de la période 1970

Divisée en six zones distinctes, l’exposition propose une immersion dans la trame sonore du Québec.

Porté par l’onde de la mouvance internationale, la Révolution tranquille et le développement de nouveaux médias, l’univers musical s’est transformé dès le début des années 1960. C’est de ce point culminant que s’amorce l’expérience en salle pour le visiteur.

Muni d’un audioguide, celui-ci est dirigé vers la première zone intitulée L’insolence de la jeunesse, alors que la légèreté et l’insouciance des jeunes, à ce moment-là majoritaires, ont su bousculer les conventions. L’époque yéyé, l’industrie du disque et la naissance du star-system sont mises en lumière par des artefacts révélateurs de ces transformations, dont les téléviseurs devenus omniprésents dans les foyers et les tourne-disques transportables. Trois minirobes provenant de la collection Costume et textiles du Musée McCord viennent agrémenter le tableau.

Évolution technique!

La zone suivante, Rêver de mondes différents, met en avant la chanson québécoise dite « engagée » et deux grandes mouvances ayant marqué le Québec, soit la quête identitaire et les luttes sociales à travers la contre-culture et l’altermondialisation. Grâce à des extraits vidéo, des guitares d’artistes dont la guitare Takamine de Richard Séguin, des pochettes de disques, notamment celle de l’album Entre la jeunesse et la sagesse de Kate & Anna McGarrigle, ainsi que plusieurs manuscrits tels que celui de la chanson Gens du pays de Gilles Vigneault, daté du 15 mai 1975, le public découvre comment la musique populaire peut s’avérer un puissant outil de libération de la pensée et des mœurs, parvenant à laisser émerger la créativité.

De belles guitares de toutes les époques

Puis, en troisième zone, le thème Chants des braves explore la quête identitaire et les luttes sociales chez les Premiers Peuples. Un court-métrage du réalisateur mi’kmaq Willie Dunn ainsi que plusieurs objets, tels qu’un tambour appartenant à l’artiste Samian, viennent étayer les propos.

En parcourant la zone Vivre sa fantaisie, le visiteur plonge dans une tout autre ambiance. Cette dernière illustre, au moyen de costumes de scène et d’accessoires, la lutte contre le conformisme et les tabous menée par des artistes, qui tantôt brisent les conventions en affichant leur originalité, tantôt deviennent des symboles de la force et de la richesse d’une culture et participent à son affirmation internationale. Les célèbres lunettes ayant appartenu à André « Dédé » Fortin, de même que la robe-théâtre de Diane Dufresne, et la robe portée par Céline Dion lors de sa prestation sur les Plaines d’Abraham dans le cadre des célébrations du 400e anniversaire de Québec expriment une part de leurs mondes fantasmatiques.

Costumes de Diane Dufresne, Pierre Perpal et Claude Dubois

Costumes de Diane Dufresne, Pierre Perpal et Claude Dubois

La zone suivante, Les pas de géant, transporte le public dans l’effervescence des petits et grands spectacles qui ont profondémenttransformé l’univers culturel. Une ligne du temps associe ces spectacles mémorables aux divers changements ayant marqué l’évolution sociale du Québec. Certains événements majeurs comme L’Osstidcho (1968), ou encore, la rencontre sur scène d’Oscar Peterson et Oliver Jones jouant au piano en duo lors du Festival International de Jazz de Montréal (2004), sont représentés. En complément, des affiches, des photographies, de même que des appareils d’écoute collective et individuelle, viennent appuyer le thème.

Le parcours prend fin dans la zone Hymnes, une aire réservée à l’écoute de chansons, qui met en valeur la portée universelle de trois œuvres d’amour et d’espoir, désormais devenues intemporelles.

Près d’une centaine de chansons, triées sur le volet pour leurs textes intimement liés aux propos évoqués dans cette importante exposition, permettent d’interpréter et de comprendre différemment l’histoire récente du Québec.

Jérôme Charlebois obervant un film sur son père Robert

 

Infos additionnelles sur le site du Musée Mc Cord

photos par Nicolas Pelletier pour RREVERB, tous droits réservés (sauf les guitares, fournie par le Musée McCord)

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