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On avait fait grand état du premier album du jeune Britannique Jake Bugg en 2012: on le comparait à un jeune Bob Dylan, avec la gueule de Mick Jagger et l’aplomb des frères Gallagher (Oasis).

Mais allait-il se limiter à une première bonne impression et devenir un autre Jonny Lang, ou à l’un des frères Hanson, un autre « one-hot wonder »? C’est ce qu’on verra ce soir, au Métropolis!

Chose certaine, son second album, “Shangri-La” paru ces jours-ci, indique clairement que le jeune homme est là pour rester! Ses 12 nouvelles compositions l’amènent dans de nouveaux univers, frisant le punk rock sur l’excellente What Doesn’t Kill You puis contrastant avec la tendre chanson d’amour You and Me, digne des It Aint Me, Babe du maître.

Avec cette nouvelle palette élargie, il démontre que ses influences ne se limitent pas à un seul homme, aussi grand soit-il. Ainsi, on y entend le ton d’un Billy Bragg par-ci, d’un Ron Sexsmith par-là, ou même d’un John Darnielle des Mountain Goats ou d’Oasis de la belle époque (A Song About Love). Le jeune homme a vraiment l’air de se payer du bon temps, mordant dans ses chansons (Kingpin) tout en se livrant. Il s’est payé les services du légendaire (et freak) Rick Rubin à la réalisation (le barbu dans le clip ci-dessous).

Jake Bugg a une voix et un aplomb comme on en entend rarement à cet âge. À ce niveau, c’est à Ani Di Franco qu’il fait penser. Une voix qui tranche, qui perce tout, que l’on ne peut pas faire autrement qu’entendre. Des chansons carrément punk rock font maintenant partie de son répertoire. Voyez plutôt l’énergique What Doesn’t Kill You.

http://www.youtube.com/watch?v=t-chRezQ6Wg

Bugg n’a que 19 ans. Il est né à Nottingham de parents qui s’étaient tous deux essayés à la musique : ils ont enregistré des albums avant de se tourner vers d’autres métiers. Le jeune Jake a commencé à jouer de la guitare à l’âge de 12 ans, lorsque son oncle Mark lui en a offert une. Il s’inscrit à un programme de technologie de la musique, mais dès l’âge de 16 ans, il abandonne, préférant écrire ses propres chansons.

Jake Bugg cite les Beatles, Johnny Cash, Oasis, Donovan, les Everly Brothers (dont le plus jeune, Phil, vient de décéder la semaine passée), Don McLean et Jimi Hendrix parmi ses principales influences. Curieusement, il n’a jamais été un grand fan de Dylan, même s’il reconnaît qu’il est un grand du rock.

L’animateur Paul Beauregard a réalisé une entrevue avec Jake Bugg, lors de son passage dans les studios de CHOM le 12 janvier 2014.

 

 

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Artiste: Jake Bugg
Album: Shangri-La
Étiquette: Mercury

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Mélomane invétéré plongeant dans tous les genres et époques, Nicolas Pelletier a publié 6 000 critiques de disques et concerts depuis 1991, dont 1100 chez emoragei magazine et 600 sur enMusique.ca, dont il a également été le rédacteur en chef de 2009 à 2014. Il publie "Les perles rares et grands crus de la musique" en 2013, lance le site RREVERB en 2014, et devient stratège numérique des radios de Bell Média en 2015, participant au lancement de la marque iHeartRadio au Canada en 2016. Il dirige maintenant la stratégie numérique d'ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada.