Les guitares des Jet Black baignent littéralement dans une mer de distorsion, tellement que la voix de Francis Berthelot est reléguée à l’arrière-plan! Les plus vieux se rappelleront des beaux jours de Mudhoney à l’écoute du premier titre, 6AM. C’est tout juste si on peut distinguer les paroles, ce qui n’est pas obligatoirement un défaut. Les musiciens avouent avoir beaucoup écouté des formations comme Jawbox, Failure, Catherine Wheel et Swervedriver, inspirés par les mouvements noise rock, post-hardcore et shoegaze. Le tout premier album du quatuor basé à Québec est constitué de morceaux assez différents les uns des autres (la douce Engine Up) qui ne sont pas particulièrement mélodiques, en bons stoner rockers que sont Jet Black. C’est plutôt la dynamique des guitares qui vole le show avec ses variations d’intensité (Low Flying Plane, à la Nirvana ou Alice in Chains). Le chanteur n’a toutefois pas la prestance des Kurt Cobain et autres Eddie Vedder qui ont mené le mouvement grunge au début des années 90. Lorsqu’on lui laisse davantage de place (sur Surface, par exemple), on découvre sa voix rauque et sensible… à la Cobain. Les guitares se reprennent bien plus loin durant le morceau (et tout au long de l’album) ; on ne tombe jamais dans la ballade, rassurez-vous. Jet Black est composé de Francis Berthelot, Jean-Philippe Laforge, Philippe St-Laurent et Stéphanie Vézina. JET BLACK Escape Measures (Dryland, 2012) Lien pour achat en ligne (iTunes) Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments