Les fans de musique planante et de chanteuses aux voix hantées comme celles de Lykke Li et Florence + the Machine (et ils sont nombreux, à en juger par le public venu voir ces deux artistes en 2014 et 2012 respectivement), apprécieront le nouvel album de Lyla Foy, paru sur étiquette Sub Pop, un gage de qualité en soi. Sa voix est douce et attirante. Sur I Only, on se surprend à se sentir gentiment saoulé par ses airs mélancoliques. Les claviers, en arrière-plan, contribuent à créer un canevas qui amène l’esprit à vaquer. Les morceaux plus rythmés sont tout aussi planants: les guitares électriques et la batterie ont beau donner un peu de muscle à son premier album, sur Impossible, les couches de voix superposées, bourrées d’effets qui rendent tout soyeux, gardent cet esprit léger et envoutant si charmant chez Lyla Foy. La musique sur « Mirrors the Sky » a beau être intimiste et nébuleuse, elle n’est jamais déprimante ni trop obscure. C’est un jeu constant avec les textures, les sons, les mots. Lorsque la Londonienne de 26 ans prend une allure plus minimaliste/indie rock à la Cat Power (l’excellente Rumour), ça fonctionne aussi très bien. La force de Lyla Foy — à l’instar de Lykke Li — est de lancer des mélodies enivrantes tout en restant vague et vaporeuse. Le refrain de Easy est carrément grandiose. Elle chante sur plus d’une note, qualité basique, mais assez rare parmi les filles-qui-ne-sont-pas-des-chanteuses-mais-qui-s’en-sortent-avec-plein-d’effets. Avec Lyla Foy, on a une artiste accomplie et compétente, doublée d’un talent de compositrice certain. Ça s’entend. Avant de lancer ce premier album solo, Lyla Foy œuvrait sous le pseudonyme WALL, qui lui a valu des comparaisons avec The xx par le passé. LYLA FOY Mirrors the Sky (Sub Pop, 2014) -Genre: dreamy pop -Dans la même veine que Lykke Li, Austra, Bat For Lashes Lien vers l’achat en ligne (iTunes) Lien vers la page Facebook de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments