MORIARTY fait renaître une musique disparue Nicolas Pelletier 2014/07/20 Concerts On connait la fascination qu’ont les Français pour l’Amérique. Celle des cowboys, du far-ouest. Beaucoup ont tenté de saisir l’ambiance americana en allant y enregistrer (Murat, Bashung) ou en portant de ridicules chemises western (Dick Rivers). Mais peu ont aussi bien saisi l’esprit de cette musique que le septuor franco-américain Moriarty. Leur musique est authentique, directement branchée sur l’œuvre de Woody Guthrie (dont ils reprennent Buffalo Skinners), jouant de tous les instruments acoustiques nécessaires (percussions, harmonica, steel guitars, vieux amplis, etc.). Moriarty fait renaître une musique disparue. Et puis, il y a cette voix, qui émane de la bouche de Rosemary Standley et qui semble nous arriver directement d’un saloon. Son excellente prestation nous a même permis de faire abstraction de son ridicule vêtement moulant léopard. Un bel esprit de famille s’est construit au sein de ce groupe, dont les membres ont tous des origines et des styles différents. Une belle cohésion dans cette variété. En voici un bref extrait : Ce groupe est toutefois à son meilleur lorsqu’ils se regroupent en demi-cercle autour d’un seul micro pour chanter tous ensemble. Ils nous ont fait grâce d’un tout nouveau morceau (écrit dans la loge juste avant le concert!) qui a beaucoup plu, avant de continuer dans cette voie intimiste acoustique. Beaucoup d’humour et d’autodérision rendent le tout très vivant, très humain, très sympathique. Un groupe qui est devenu l’un des chouchous de l’équipe de programmation depuis leur premier passage, en 2012, ce qui est pleinement mérité. Moriarty se produisait au Théâtre Maisonneuve, le 4 juillet 2014 Dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal. Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments