Osheaga est bien sûr habituellement un rendez vous incontournable pour ses têtes d’affiches (bien que l’on pourrait discuter des choix de cette année, mais ce sera pour un autre article), mais il est d’autant plus agréable d’arriver en début de journée dans un contexte plus intime. La foule est moins dense, ça circule bien et les groupes ont souvent davantage de moyens de connecter avec la foule. Qui plus est, le festival propose cette année en mi journée un nombre épatant d’artistes établis et pertinents à des heures où le soleil est encore bien frappant.

Badbadnotgood – Vendredi 14h45

Le quatuor indie-alterno-jazz (est-ce même un mot?) torontois Badbadnotgood est passé à Montréal dans à peu près tous les contextes dans les dernières années, y compris pour défendre l’excellent Sour Soul enregistré avec Ghostface Killah, mais son dernier album IV est l’aboutissement parfait de tout ce qu’ils ont cultivé depuis leurs débuts. Si leur son n’est pas le plus approprié pour une foule extérieure distraire, ils auront néanmoins une bonne occasion de donner le ton pour tous les intéressés qui veulent bien prendre le temps de démarrer le festival en beauté et en plant un peu avant de donner le grand coup.

Car seat headrest – Vendredi 17h40

Le groupe du jeune Will Toledo ne cesse de gagner des adeptes depuis la parution de l’exceptionnel Teens of Denial sur Matador l’an dernier, album qui n’a d’ailleurs que très rarement quitté ma table tournante. Une année de tournée dans le corps plus tard, les musiciens devraient avoir atteint une exceptionnelle vitesse de croisière et ça devrait donc être une performance qui marque un tour de la victoire avant de prendre une pause pour peaufiner le prochain album.

Liam Gallagher – Samedi 16h45

Qu’on l’aime ou le déteste, le chanteur de feu Oasis à la voix indescriptible ne laisse personne indifférent. Ce sera sa toute première apparition en solo chez nous et l’occasion de voir si l’absence de son frère contribue à l’assagir, mais aussi de renouer avec une britpop un peu plus traditionnelle dans un festival où l’électro et la pop ont une place de plus en plus importante.

Broken Social Scene – Samedi 18h30 

Effectuant leur grand retour après six ans d’absence avec un nombre de membres sur lequel on a définitivement perdu le contrôle à ce point-ci, le collectif devait tout de même donner le ton pour le samedi grâce à sa capacité naturelle à être en symbiose sur scène, mais aussi avec la foule. Qui plus est, le tout nouveau Hug of Thunder a été pensé comme une célébration de l’amitié et un message d’espoir pour les temps plus sombres. Bref, l’antidote parfait aux temps actuels dans un contexte de festival, en plus d’une rare chance de voir Kevin Drew, Brendan Canning, Emily Haines, Amy Millan, Charles Spearin et qui sait peut-être même Feist et Sebastien Grainger rassemblés sur scène.

Run the jewels – Dimanche 17h40

Le duo hip hop est omniprésent depuis quelques années et son retour au festival est tout sauf une surprise, mais leur performance de l’an dernier fut un point fort avec une foule massive et conquise et faudrait être fou pour bouder un tel plaisir. Le nouveau matériel de RTJ3 étant plus féroce que jamais, ne reste qu’à espérer que les amplis seront tournés à “11” pour faire lever le party.

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About The Author

Obsessif compulsif qui classe ses albums d’abord en ordre alphabétique d’artistes, puis de parutions (avec les simples sous les albums, question de confondre encore davantage les gens qui le visitent), Karl-Philip oeuvre dans l’industrie depuis plus d’une décennie. Il a touché à tout: maisons de disques, gestion de salles de spectacle et rédaction professionnelle pour de nombreux artistes. Il assiste à de nombreux shows lorsqu'il n'est pas désespérément en train d'essayer de faire de la place dans sa bibliothèque musicale.