En concert, Richard Desjardins déploie toute sa magie et son talent de conteur, avec une maîtrise humoristique grandiose (M’as mett’ un homme là-d’ssus) restant aussi touchant (Un beau grand slow et Le cœur est un oiseau). L’ex-Abbittibbi, son ancien groupe auquel il rend hommage durant ce concert, nous fait revivre l’ère des saloons et des pianos-bars (Boomtown Café) en faisant génialement participer le public avec des chansons à répondre (Le Chant du bum) ou des monologues (Le Sabbatique) où l’auditoire rigole à chaque phrase. On ne s’attendait pas à une si grande présence de l’humour dans un concert d’un poète qui s’illustre plus souvent qu’autrement dans les grands sentiments amoureux. Tu m’aimes-tu et Vas t’en pas, n’ont rien de rigolo! Devenu maître de l’ambiance sur scène grâce à plus de 400 concerts solos dans les deux dernières années, Desjardins boucle la boucle en gravant sur disque un de ces mémorables concerts. Notez que le Club Soda, en 1993, est situé sur l’avenue du Parc, à Montréal, à l’endroit qui s’est ensuite appelé le Kola Noté puis le Cabaret du Mile-End, et à non son emplacement actuel sur le boulevard Saint-Laurent, au sud de la rue Sainte-Catherine. RICHARD DESJARDINS Au Club Soda (Funkinic, 1993) -Genre : chanson québécoise -Dans le même genre que Plume Latraverse, Stephen Faulkner, Yvon Deschamps ou Léo Ferré Lien vers la page Facebook de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments