Il est peu fréquent qu’un nouveau groupe débarque avec autant d’aplomb et réussisse à s’imposer aussi rapidement que ce qu’est en train de réaliser le quatuor SUNDARA KARMA avec son «Youth Is Only Ever Fun in Retrospect». Ayant à son actif quatre chansons qui ont fait forte impression du côté de l’Europe, voici que la jeune formation débarque en Amérique avec un fort vent en poupe. Cette impulsion lui valait récemment une place de choix dans la plus récente tournée promotionnelle Advanced Placement de la chaîne Alt Nation de SiriusXM. Groupe au look particulièrement androgyne et au style singulier, SUNDARA KARMA, fondé en 2015, se veut un très bon band de rock alternatif qui s’appuie beaucoup sur ses compositions pour livrer son message. Les pièces du groupe sont « in your face » à souhait; la voix d’Oscar «Lulu» Pollock est bien en avant dans la réalisation, la guitare mène les mélodies (intelligentes) comme elle se doit, mais il ne faut surtout pas sous-estimer l’apport de la section rythmique du groupe. La batterie est sèche et précise et la basse, quant à elle, se permet plusieurs grands moments tout au long des 12 pistes de cet excellent, premier véritable album. On a affaire ici à un groupe qui connaît très bien ses forces et qui les exploite avec justesse. En explorant l’album, on réalise rapidement que le groupe est légèrement au-dessus de la moyenne des ours. Les gars savent composer des mélodies extrêmement accrocheuses et intelligentes. Les « build ups » frappent dans le mille presque à tout coup, les riffs explosent avec beaucoup de force et on se surprend à fredonner plusieurs refrains pendant des jours après l’écoute. Un bon exemple de ceci est la cinquième piste intitulée Flame: «Youth Is Only Ever Fun in Retrospect» n’est évidemment pas un opus parfait, car l’une de ses grandes forces est aussi l’une de ses plus grandes faiblesses et vice-versa. Il y a de tout dans ce premier opus; du brit rock très actuel, de la pop rock assumée, une grande dose d’indie et des clins d’oeil évident à Bowie et Arcade Fire, sauf que parfois on se demande où le groupe veut nous amener. Un peu comme une grande tablée remplie d’excellents plats, mais qui n’offrirait pas une thématique qui servirait de fil conducteur entre toutes les saveurs et tous les arômes. Ce premier album nous démontre clairement tout le potentiel de SUNDARA KARMA, cependant la formation devra moins s’éparpiller sur l’opus #2 et décider d’une orientation un peu plus claire. Le bon côté de ceci, comme je le mentionnais précédemment, c’est qu’un album aussi hétéroclite est tout sauf ennuyant. Les compositions allant dans toutes les directions, on n’a jamais l’impression d’écouter un album sur le pilote automatique et les chansons se démarquent énormément les unes des autres, pour le meilleur et pour le pire. J’ai comme l’impression que cette formation fera un bon bout de chemin et on s’en reparlera assurément, car c’est en plein le genre de groupe qui ferait un malheur à Osheaga en 2018! SUNDARA KARMA Youth is Only Ever Fun in Retrospect (RCA, 2016) -Genre: indie, alternatif -Dans le même esprit que Arcade Fire, The 1975, David Bowie Écoute et achat sur la page du label de l’artiste Lien vers la page Facebook de l’artiste (Facebook) Lien vers la chaîne (VEVO) du groupe Lien vers la page (iTunes) Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments