L’ambiance était fébrile dans le Metropolis vendredi soir 19 septembre pour l’une des soirées les plus courues de Pop Montréal: le concert de Timber Timbre. Pour vous dire, j’ai vécu un « line-up » de média: la première fois que ça m’arrivait en 23 ans de carrière! On a quand même réussi à rentrer avant le début du concert. Le groupe montréalo-torontois, qui a de bonnes chances de gagner le Polaris dans quelques semaines pour le disque de l’année (selon des critères artistiques), a débuté avec des pièces saccadées, un peu raides, un peu loin de leur ambiance vaporeuse habituelle. En jouant intégralement l’excellent « Hot Dreams », Timber Timbre a plutôt décidé de jouer la carte du psychédélisme et d’insister sur ce point. Était-ce la nervosité de jouer devant un public aussi fourni, était-ce une sono pas tout à fait au point au départ? Est-ce le Metropolis qui est trop vaste pour ce genre de musique assez relax? Toujours est-il que le concert prend du temps à décoller: une large part du public jase au lieu d’écouter. L’ambiance de « messe intime » qu’on aurait pu désirer pour se mettre dans le mood n’aura pas lieu. Avec le temps, le groupe s’est assoupli et on a senti le confort s’installer dans leur langage corporel. Les lumières sont demeurées très basses tout au long du concert, un néon affichant le titre de l’album, grésillait, accroché au mur complètement dénudé du Métropolis (une rareté!) qui lui donnait une allure de local de pratique assez intéressant et authentique. Le concert s’est terminé sur une performance solo de Taylor Kirk dans l’obscurité presque totale, sauf pour un spot rouge sur le chanteur. Il a alors pris une allure plus country rétro hanté à la Johnny Cash, ce qui lui va comme un gant! TIMBER TIMBRE jouait au Metropolis, le vendredi 19 septembre 2014, dans le cadre de Pop Montréal. Photos: Susan Moss, POP Montréal Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments