C’est un véritable retour aux années froides et électroniques que la Québécoise Xarah Dion propose avec son premier album « Le mal nécessaire ». Elle chante avec une voix tellement éthérée par les effets qu’on peine à comprendre les paroles (au point où l’on ne sait pas en quelle langue elle chante sur Fait divers, si ce n’était du titre). Les multiples couches de claviers nous amènent autant chez Human League que Mike Oldfield ou même Jean-Michel Jarre (Du désert au jardin) : un univers froid, mais riche en sonorités. Lorsque le beat embarque vraiment, comme sur L’asphalte chaude, on sent l’ambiance ténébreuse d’un dance club mystérieux prendre le dessus. On l’imagine presqu’en déesse de la nuit, tout de noir vêtue, faisant bouger les couche-tard. Malheureusement, il manque de mélodies marquantes à l’art de Xarah Dion pour qu’on puisse vraiment vouloir s’y abandonner. Les sons sont spectaculaires et l’ambiance particulière ; c’est réussi à ces niveaux. Les choses deviennent plus sérieuses sur XXX, qui s’amorce sur un imposant rythme industriel. La voix de Xarah Dion y est plus sensuelle, tout en demeurant dans cet univers froid et mécanique. La mélodie sur l’arabisante Thélème donne un aperçu de ce que pourrait devenir les morceaux de cette chanteuse avec un peu plus de musicalité. Ces 33 minutes de musique mécanique vous entraîneront dans un monde glacial, spécial, et parfois même vaguement poétique (Le fruit de Siam). La qualité des sons est intéressante, les ambiances sont réussies (si vous aimez ce genre de trip) à la Nine Inch Nails, sans les guitares. Définitivement unique! XARAH DION Le mal nécessaire (Zodiaque Musique, 2014) -Genre : électro cold wave industriel Lien vers la page Facebook de l’artiste Lien vers le channel YouTube de l’artiste Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments