Cet article est le deuxième d’une série de trois sur la discographie de Gram Parsons. Cliquez ici pour consulter la première partie.

De retour aux États-Unis après une escapade chez Keith Richards, Gram Parsons mettra sur pied The Flying Burrito Brothers avec son ancien collègue Chris Hillman. Les deux formeront un partenariat qui mènera à plusieurs grandes chansons. Cette entente fonctionnera le temps d’une éclatante réussite : « The Gilded Palace of Sin », paru en 1969.

Sur ce disque, le son country rock est prédominant (l’excellente Sin City), mais une touche de rhythm and blues et de soul est présente (The Dark End of the Street et Do Right Woman). Parsons et ses frères se permettent même de la distorsion dans la steel guitar (Hot Burrito #2)! La distorsion se fait aussi entendre sur Wheels, qui mélange des thèmes quasi gospel avec des préoccupations modernes. L’émouvante Hot Burrito #1 nous fait entendre un Gram sur le bord de craquer lorsqu’il chante « I don’t want no one but you to love me ». Hippie Boy est une conclusion adéquate, quoiqu’un peu moralisatrice.

Sorti l’année suivante, « Burrito Deluxe » est moins réussi que le premier, mais est tout de même très intéressant. Michael Clarke et Bernie Leadon (qui fondera plus tard The Eagles) se sont joints au groupe et Gram s’efface quelque peu, lui qui est pris par son amitié avec Keith Richards et ses problèmes de consommation d’alcool et d’héroïne. De cela résultera tout de même une intéressante primeur : Richards leur donnera Wild Horses, qui paraîtra donc un an avant la version des Stones sur « Sticky Fingers ». Sans être dénuée de qualités, l’interprétation de Parsons est toutefois moins bonne que celle de Jagger.

Lazy Days et High Fashion Queen nous montrent un côté plus rock, à la Chuck Berry. If You Gotta Go, de Bob Dylan, est aussi enlevée et énergique. La chanson traditionnelle Farther Along est un hymne gospel inspiré, et le groupe en fait une belle interprétation. Cody, Cody a de belles harmonies vocales et une belle mélodie à la mandoline, et on y voit le côté plus pop de Gram Parsons. God’s Own Singer est une jolie ballade menée par la mélodie du violon. Musicalement, cet album est très bon, mais c’est souvent la performance vocale de Gram qui n’est pas aussi à point que par le passé, comme s’il avait l’esprit ailleurs. Il sera d’ailleurs congédié du groupe au début de 1970.

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gram parsons - the flying burrito brothers - the gilded palace of sin & burrito deluxe

THE FLYING BURRITO BROTHERS
The Gilded Palace of Sin/Burrito Deluxe
(A&M, 1969/1970)

-Genre : country-rock
-Dans le même genre que The Band, Gene Clark, The Eagles

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GRAM PARSONS : Grandeur et décadence (avec Keith Richards)
Originalité95%
Authenticité95%
Accessibilité85%
Direction artistique90%
Qualité musicale95%
Textes95%
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Curieux de nature, Benoit est un boulimique musical qui consomme de presque tous les genres. Du punk au classique, en passant par le folk, le psychédélique et le rockabilly, il sait apprécier les subtilités propres à chacun de ces courants musicaux. À travers des centaines d'heures d'écoute et de lecture de biographies, il tente de découvrir les motivations et les secrets derrière les plus grands albums et les œuvres grandioses des derniers siècles. Il parcourt aussi les salles de spectacle de Montréal, à la recherche de vibrations directes.