Les albums de Jack White sont toujours très attendus. Il est devenu, au fil des ans, le porteur de l’esprit du rock, gardant vivante la filière Led Zep (sur la pièce titre, notamment) ainsi que l’héritage du métissage country blues, source de tout ce qui est rock (Temporary Ground).

White chante aussi passionnément que Robert Plant, il joue de la guitare avec tout le respect que l’instrument et le genre commande (l’avez-vous vu dans le film « It Might Get Loud » avec Jimmy Page et The Edge?), il sort des albums très régulièrement avec différentes formations (White Stripes, Raconteurs, Dead Weather), collabore avec plusieurs excellents musiciens (Danger Mouse, Norah Jones, Alicia Keys) et livre des performances musicales de feu! Comme si ce n’était pas assez, il est également réalisateur, designer, acteur et metteur en scène, en plus de se spécialiser dans l’histoire de la musique et d’être collectionneur. Hyperactif, vous dites? Un passionné, en tous cas!

Voici quelques-uns de ses classiques jusqu’ici.

Son premier album solo, « Lazaretto », est une œuvre dense, tendue, livrée avec fougue. On y constate une bonne dose de talent mélodique (l’excellente Alone In My Home) et d’authenticité (Would You Fight For My Love?). Les guitares y sont mordantes, tout comme les clavers (piano ou orgue) et basse (fuzz ou ronde). En plus de l’influence du dirigeable de plomb, « Lazaretto » rappelle l’excellent « Hazards of Love » des Decemberists, qui comportait la même obscurité et dose de mystère un peu inquiétant / excitant.

Sur l’instrumentale High Ball Stepper, White pousse la gomme jusqu’à la limite de la disto et du fuzz, dans un jam qui devrait prendre de l’ampleur sur scène. On aura d’ailleurs la chance de voir ce porteur du flambeau rock à Montréal puisqu’il est la principale tête d’affiche de l’édition 2014 du festival Osheaga (avec Lorde, Outkast, les Arctic Monkeys et Skrillex), les 1, 2 et 3 août.

Jack White est définitivement l’homme de la situation. Tant qu’il y aura des musiciens comme lui, le rock demeurera bel et bien vivant.

jack-white-lazaretto-cd

JACK WHITE
Lazaretto
(Third Man / Columbia, 2014)

-Genre: rock viscéral
-Dans le même moule que Led Zeppelin, The Decemberists

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JACK WHITE : porteur de l’esprit du rock
Originalité80%
Authenticité85%
Accessibilité75%
Direction artistique85%
Qualité musicale95%
Textes75%
83%Overall Score
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Mélomane invétéré plongeant dans tous les genres et époques, Nicolas Pelletier a publié 6 000 critiques de disques et concerts depuis 1991, dont 1100 chez emoragei magazine et 600 sur enMusique.ca, dont il a également été le rédacteur en chef de 2009 à 2014. Il publie "Les perles rares et grands crus de la musique" en 2013, lance le site RREVERB en 2014, et devient stratège numérique des radios de Bell Média en 2015, participant au lancement de la marque iHeartRadio au Canada en 2016. Il dirige maintenant la stratégie numérique d'ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada.