Voici la nouvelle coqueluche de l’électro-pop québécois : Peter Peter. Son deuxième opus est plus affirmé que le premier, plus mélodique aussi, plus assumé. Son type de chant rappelle celui de Julien Mineau chez Malajube : voix douce, jolies mélodies, textes parfois un peu enfouis sous la musique et quelques effets. Les claviers règnent sur cette « Version améliorée de la tristesse » (quel beau titre, par ailleurs!) mais pas que. Réalisé par l’artiste avec le support du multi-instrumentiste Emmanuel Éthier (Cœur de Pirate, Jimmy Hunt) et de Pascal Shefteshy, ce second album laisse beaucoup de place à des instruments qu’on n’avait pas entendus en pop depuis belle lurette. Des ajouts intéressants et uniques comme la clarinette (Les chemins étoilés) et le saxophone (chanson-titre), par Adam Kinner, rehaussent le tout. Peter Peter semble être un romantique qui s’attache beaucoup à la beauté du moment, aux émotions vécues à deux (la jolie mélodie urbaine de Carrousel) un peu à la façon d’un journal intime ou d’un tableau impressionniste ou une série de photos tendres sur Instagram. Le guitariste Grégory Paquet (ex-The Stills) et le batteur Francis Mineau (Malajube) laissent aussi leur marque sur cette galette. Cet album n’est pas le plus joyeux des disques. Si la musique est parfois dans la même veine que celle de numéro#, l’ambiance est définitivement mélancolique. Idéal pour les périodes où l’amour n’est pas au rendez-vous, pour les nuits d’insomnie ou les petits matins gris. Peter Peter pourrait bien être le prochain « hype » montréalais. On l’a vu partout : aux Francofolies de Montréal, à Pop Montréal, à M pour Montréal, au Coup de cœur francophone et à Osheaga. À New York, il est présent dans la vitrine du CMJ Music Marathon. PETER PETER Une version améliorée de la tristesse (Audiogram, 2012) Lien vers achat en ligne (iTunes) Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments