Ce vendredi, on célèbrait les trois ans du frais label Lisbon Lux Records (LLR pour les intimes), créé par le producteur Julien Manaud et le musicien Steeven Chouinard (Le Couleur). Belle aventure pour cette étiquette indépendant qui fait rayonner avec goût le côté électro de la boule multi-facettes musicale présente sur le sol québécois/canadien. Avec des signatures telles que Le Couleur, Beat Market, Das Mörtal ou encore les petits derniers Paupière et Bronswick, la « patte » LLR ressemble à un synthé année 80 oublié dans le sous-sol de son enfance, l’élément vintage que l’on ressort avec plaisir, pour se trémousser (mal)adroitement en pull over fluo. Il faut dire que les productions sont de qualité et que le tout semble bien s’exporter petit à petit de l’autre côté de l’Atlantique. Pour fêter ses trois ans comme il se doit, un party a eu lieu au Théâtre Fairmount, l’occasion de présenter les EP de Paupière et Bronswick entre deux dj set endiablés : Gallant pour débuter « en douceur » puis Das Mörtal et Fonkynson pour terminer en apothéose. Sans oublier à travers ça un prestation de Le Couleur ! PAUPIÈRE, « JEUNES INSTANTS » Un trio sexy pour une musique enivrante, voilà le cocktail détonant Paupière composé de Pierre-Luc Bégin (Polipe, We are Wolves), Julia Daigle (issue des arts visuels) et Éliane Préfontaine (comédienne et compositrice). Rien qu’un coup d’œil à l’esthétique de la vidéo du premier extrait Cinq heures, et on plonge dans cet univers sombre où les voix de répondent en échos rythmiques. Inspiré par les années 80 aussi bien que par Arcade Fire, le mélange classieux et branché de Paupière en font un groupe à surveiller pour l’année 2016, qui déjà commence à faire fureur. BRONSWICK, « CHASSÉS-CROISÉS » Un homme, une femme, deux voix qui s’emboitent et choc minimaliste mélodique : voici Bronswick, le groupe composé du multi-instrumentiste Bertrand Pouyet et de la chanteuse Catherine Coutu. Chassés- croisés, contrairement à son titre, n’est pas un EP à la course, mais une recherche inexorable de quelque chose qui nous échappe. Le premier titre, Un degré de séparation, donne le ton, linéaire, à l’image de son clip, teinté d’angoisse mais puissamment éclairé par des flashs extra-sensoriels. De l’électro-pop douce-amère, spécialité du label LLR ! Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments