“The Dreaming Room”, le second album de la Britannique de 30 ans Laura Mvula, contient quelques bons moments où le spleen et le hook se marient bien. Certaines chansons, comme Overcome (une collaboration avec le légendaire Nile Rodgers) atteignent cette combinaison délicieuse.
À d’autres moments, comme sur Lucky Man, Mvula adopte une attitude soul qui rappelle Adele, en plus africaine. On se met à rêver à une nouvelle Lianne La Havas pour un instant ou encore une Janelle Monae, dans ses moments énergiques, comme sur Ready or Not.
Malheureusement, les morceaux plus vaporeux, voire flous, comme Bread ou Kiss My Feet, ne sont pas très captivants, et il est facile de décrocher. Show Me Love donne l’impression d’être une intro qui ne débute vraiment jamais. Laura Mvula n’a pas non plus un sens mélodique particulièrement développé, ce qui limite l’intérêt. Souvent, on a l’impression qu’elle expérimente des phrasés de voix, sans queue ni tête.
Sans doute ferait-elle une meilleure choriste? Il faut dire que les premières années de Mvula ont été passées au sein de chorales (avec les Black Voices, un groupe a capella dirigé par sa tante). Elle a ensuite mené le groupe jazz/néo soul appelé Judyshouse, puis enseigné à l’école secondaire. Elle cite Nina Simone, Jill Scott, Erykah Badu et Lauryn Hill parmi ses principales influences.
LAURA MVULA
The Dreaming Room
(RCA, 2016)
-Genre: soul
-Dans le même genre que Kelis, Lianne La Havas sans les mélodies
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