C’est sur la scène de la S.A.T que se produisait hier Austra, avec en première partie la pimpante et étonnante Petra Glynt. Petra (que je ne connaissais pas encore) monte vers 9h15, seule ou presque, accompagnée d’un synthé et de son micro, mais avec assez d’énergie pour remplir la scène. La torontoise brille, et je ne parle même pas de ses cheveux de poupée ou de ses étoiles sur le visage, et ce, malgré sa nervosité (qui l’a rend encore plus sympathique). Mélangeant électro, pop et un genre de dark wave, le résultat est clair-obscur, et bien vif. Son tambour électrique et sa voix modifiée au synthé, lui donnent aussi une profondeur saisissante.

Fébrile, du haut de ses 5 pieds 3 (du moins, c’est la hauteur qu’elle semblait avoir d’où j’étais), elle sautille, elle se donne, et sous ses airs de Blondie nouveau genre ou de “Jem” donnant dans la musique expérimentale, elle surprend et séduit la salle en moins de deux. Les applaudissements étaient d’ailleurs une invitation à revenir à Montréal. Il faut dire que sa fièvre était contagieuse et que c’était difficile, voire impossible, de rester impassible et de ne pas en demander davantage.

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Austra fait ensuite son apparition, peu après 22h00. Katie Stelmanis fait son entrée en dernier, vêtue d’une longue veste rouge et d’un chapeau rouge à large rebord: elle n’est plus seulement la meneuse du groupe mais une genre d’égérie tout droit sortie d’un film de 1976. Sa voix, le mélange d’électro-pop et de psyché, jumelés avec avec les jeux d’éclairages donnent une allure bien théâtral au spectacle. Si leur son mystique et envoûtant semble bien envelopper le public, le groupe enflamme la salle tranquillement, au fur et à mesure que Katie se réchauffe (et se dévétît).

La salle se détend, Katie nous dit merci, encore et encore, jusqu’à nous dire “je vous aime”. Le public lui rend bien. Si les chansons s’enchaînent parfois un peu vite, certains morceaux ponctuent la soirée de moments forts en émotions et plongent le public dans un état de transe, comme Forgive Me et Home. Vers la fin, la chanson Habitat et Lose You feront ressortir la “fauve” en Katie, animant la foule de plus belle.

@MDMSLLDEL
(Crédit photo: Twitter – @MDMSLLDEL)

Austra garde une pièce de résistance pour la fin: parmi les titres du rappel, on a droit à la catatonique Spellwork, bien à l’image de ce spectacle sombre et enlevant (pas même besoin de potion magique).

Par ici pour voir la setlist.

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Blogueuse - RREVERB
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Née à Montréal au milieu des années 80 (entre une chanson de George Michael et de Foreigner), Vanessa Hauguel se passionne pour la musique depuis qu'elle est tombée amoureuse de David Bowie et de Prince à 9 ans. Assoiffée de nouveaux artistes, elle aime aussi revisiter les oeuvres des artistes plus établis. Ayant un faible pour le rock indépendant, le classique, le folk, le New-Wave, et tout ce qui sort de l'ordinaire, elle vous invite à pourchasser le meilleur de la musique (en vous dictant ses états d'âmes au passage).