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Si la tendance se maintient (et ça fait plusieurs années qu’elle le fait), il n’y aura plus jamais de reformation du groupe Oasis. Les frères Liam et Noel Gallagher semblent ne plus être capables de se blairer. Définitivement.

Sans penser à ce à quoi doivent ressembler les partys des Fêtes dans la famille, on peut se dire que c’est une lourde perte pour les amateurs de brit-pop : Oasis était l’un des groupes les plus populaires du Royaume-Uni des années 90. Ils ont vendu plus de 70 millions de copies de leurs albums, avec en tête le célèbre « (What’s the Story) Morning Glory » (1995).

On ravive les souvenirs avec le clip du méga tube Wonderwall.

Les deux frères se sont brouillés en 2009 et mènent depuis leurs chemins seuls. L’aîné, Noel, a sorti deux disques (dont un avec les High Flying Birds) alors que Liam a formé Beady Eye (œil perçant) en 2009 avec les musiciens d’Oasis : les guitaristes Gem Archer et Andy Bell et le batteur Chris Sharrock. L’ancien guitariste de Kasabian, Jay Mehler s’est joint à la basse en 2013.

L’album « Be », leur second, se fait d’abord remarquer par sa pochette montrant un modèle nu, dans une pose soft-porn digne des « meilleurs » magazines des années 70s. Ça commence fort.

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Au niveau musical, l’oreille est captivée dès la première écoute des accrocheuses Soul Love (et son rythme minimaliste qui laisse toute la place à la nasillarde voix de Liam Gallagher), Face the Crowd (et son riff entraînant) ou Second Bite of the Apple (et son rythme tribal à la Vampire Weekend). Liam Gallagher est encore bien capable d’écrire des chansons efficaces aux fortes mélodies, le genre de chansons qui déclenche un sourire de « ah oui, celle-là est bonne » dès les premières notes.

La plupart des titres sont solidement ancrés dans des airs qui se fredonnent simplement et se jouent à la guitare sèche. Certaines, comme Soon Come Tomorrow, ont été livrées presque tel quel. Il demeure que Gallagher et sa bande sont plus efficaces en poussant des hymnes forts et rapides (I’m Just Saying) que des chansons plus sentimentales (Don’t Brother Me). L’influence des groupes plus anciens tels que les Beatles et les Kinks est encore bien palpable sur des chansons comme Iz Rite.

Au final, on n’a pas un disque qui fera sa marque dans l’histoire, mais un honnête effort d’un auteur-compositeur-interprète qui a connu la gloire et qui est passé à autre chose.

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Artistes: Beady Eye
Album: BE
Étiquette: Columbia Sony

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Mélomane invétéré plongeant dans tous les genres et époques, Nicolas Pelletier a publié 6 000 critiques de disques et concerts depuis 1991, dont 1100 chez emoragei magazine et 600 sur enMusique.ca, dont il a également été le rédacteur en chef de 2009 à 2014. Il publie "Les perles rares et grands crus de la musique" en 2013, lance le site RREVERB en 2014, et devient stratège numérique des radios de Bell Média en 2015, participant au lancement de la marque iHeartRadio au Canada en 2016. Il dirige maintenant la stratégie numérique d'ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada.