Le premier album solo de Damon Albarn, fort connu et respecté pour son travail avec les groupes de brit-pop Blur (7 albums), The Good, the Bad and the Queen (avec Paul Simonon et Danger Mouse) et le band imaginaire Gorillaz (4 albums fort populaires), est plutôt déprimant. Si ses textes reflètent sa vie amoureuse, il doit être en pleine séparation ou en crise de couple… Mais cet album est très bien conçu, plus touchant qu’on pourrait s’attendre (You and Me) d’un artiste cool et en contrôle comme Damon Albarn.

Un peu comme le « Sea Change » de Beck, « Everyday Robots » est l’album « peine d’amour » de Damon Albarn. On a l’occasion d’apprécier sa très belle voix, et de constater qu’il est l’incarnation du flegme britannique (la pièce titre, puis Hostiles). Il n’y a qu’une seule chanson un peu plus hop-la-vie (l’étrange Mr Tembo, au sujet d’un bébé éléphant orphelin!?) parmi la douzaine rassemblée ici. La finale, Heavy Seas of Love, laisse l’auditeur sur une bonne note, malgré tout.

Albarn chante toujours avec ce flegme typiquement britannique. Comme je l’ai lu sur Pitchfork récemment, ce grand ado de 45 ans « a toujours l’air d’être à cinq minutes de sa prochaine sieste » et c’est l’impression qui se dégage de ce nouvel album, son premier sous son nom. Mais sous cette attitude nonchalante se cache un musicien aux mille projets et accomplissements.

Damon a longtemps fréquenté la leader du groupe Elastica, Justine Frischmann avant de rencontrer Suzi Winstanley, une peintre d’animaux qui voyage partout sur la planète, avec laquelle il a une petite fille.

Un artiste talentueux, unique et attachant.

Damon Albarn

DAMON ALBARN
Everyday Robots
(Parlophone, 2014)

-Genre : rock electro
-Dans le même genre que Beck, Feist, Cat Power

Lien vers l’achat en ligne (iTunes)
Lien vers la page Facebook de l’artiste

DAMON ALBARN : délicieusement déprimant
Originalité85%
Authenticité85%
Accessibilité80%
Direction artistique85%
Qualité musicale85%
Textes80%
83%Overall Score
Reader Rating: (1 Vote)
99%

Réagissez à cet article / Comment this article

commentaires / comments

About The Author

Mélomane invétéré plongeant dans tous les genres et époques, Nicolas Pelletier a publié 6 000 critiques de disques et concerts depuis 1991, dont 1100 chez emoragei magazine et 600 sur enMusique.ca, dont il a également été le rédacteur en chef de 2009 à 2014. Il publie "Les perles rares et grands crus de la musique" en 2013, lance le site RREVERB en 2014, et devient stratège numérique des radios de Bell Média en 2015, participant au lancement de la marque iHeartRadio au Canada en 2016. Il dirige maintenant la stratégie numérique d'ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada.