DIRE STRAITS, la signature des Grands Nicolas Pelletier 2014/10/25 Albums, Genres En 1978, le guitariste anglais Mark Knopfler et son groupe Dire Straits frappent fort avec un premier album, éponyme, qui le fait immédiatement remarquer par son extraordinaire jeu de guitare électrique. La chanson Sultans of Swing allait devenir un classique du rock, un succès populaire autant qu’une prouesse technique remarquables. L’année suivante, Dire Straits se doit de confirmer avec un second album. Knopfler, son jeune frère David, le bassiste John Isley et le batteur Pick Withers vont prendre une direction un peu moins spectaculaire. « Communiqué » est un album calme et posé, presque lent (News) mettant en valeur encore plus la subtilité du guitariste d’exception qu’est Mark Knopfler. L’album débute avec la meilleure chanson du lot, Once Upon A Time in the West, qui parle des conducteurs du dimanche, et non pas de cowboys. Trois pistes de guitares ont chacune leur rôle: lead, rythmique reggae et fioritures. Un bijou. « Communiqué » est un album qui se savoure dans l’écoute attentive plus que dans un contexte de rock d’aréna (ce que deviendra Dire Straits quelques années plus tard). La pièce titre, a des allures de country rock de saloon, un peu comme ce qu’Eric Clapton fait à la même époque (pensons aux albums « Backless » et « Just One Night » sur lequel il reprend d’ailleurs un titre de Knopfler, Setting Me Up). Where Do You Think You’re Going? est un morceau très réussi, qui débute à la guitare acoustique – une rareté pour Knopfler à cette époque – pour évoluer vers une finale beaucoup plus grandiose que ce dont on aurait pu s’attendre étant donné l’allure du début de cette chanson. Un titre bien développé. « Communiqué » a bénéficié de beaucoup plus de budget que son prédécesseur. Il fut enregistré dans les magnifiques studios Compass Point à Nassau par Barry Beckett et Jerry Wexler, des vétérans qui avaient travaillé sur les albums légendaires de Wilson Pickett, Aretha Franklin, les Stones, Traffic, Elton John et Elton John. L’album s’est vendu à plus de 7 millions de copies à travers le monde, dont la moitié en Europe. Dès sa sortie, il est #1 en Allemagne. Il le sera aussi en Nouvelle-Zélande et en Suède, grimpant dans le top 5 en Australie, Norvège et au Royaume-Uni. Il souffre peut-être de la comparaison avec l’album éponyme sorti un an plus tôt, mais est pourtant un très bel album. Les voici en concert en 1980. On l’a dit et redit, Mark Knopfler est un guitariste exceptionnel. La beauté de son jeu est infinie. Chaque note est ajustée, jamais une note de trop, jamais de spectaculaire qui n’a pour but d’épater. Si Knopfler met plein de notes à certains endroits, c’est qu’il en fallait (et qu’il est capable de les jouer!). Les guitares secondaires sont également parfaites. Parfois jouées par son frère David, parfois par lui-même, elles amènent un peu de funk (le single Lady Writer), un peu de reggae, un peu de country rock (Angel of Mercy)... Les couleurs sont différentes, mais la signature demeure la même, celle d’un grand musicien au sommet de son art. DIRE STRAITS Communiqué (Vertigo / Warner, 1979) -Genre: rock haut de gamme -Dans le même genre qu’Eric Clapton, Chet Atkins, Traveling Wilberys Lien vers l’achat en ligne (iTunes) Lien vers la page Facebook du groupe et celle de Mark Knopfler Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments