Toujours un plaisir qu’un concert de la Berbère marocaine Hindi Zahra! Cette sensuelle chanteuse vit chacune de ses chansons avec une passion bien tangible, avec une générosité et un plaisir évident. Qu’elles soient chansons de désir ou chansons de souffrance, Hindi Zahra les livre toutes avec passion. Plus les années avancent, plus l’artiste étend sa palette musicale vers le blues, très présent sur son plus récent album “Homeland” (critique ici). Un blues qui s’évapore tout doucement dans les vapeurs d’une fin de soirée, dans une ambiance à la fois sombre et mystérieuse. Sur la scène du Club Soda ce soir, Hindi Zahra a laissé ses musiciens l’emmener dans ces trips hypnotiques qui font perdre la tête en guidant le corps dans un groove sensuel mais grave. Non, Hindi Zahra ne fait pas dans la légèreté. Elle est intense, dans les côtés sombres, comme plus gais. Le trompettiste David Dupuis a joué un magnifique solo jazz, rappelant qu’on est au Festival de jazz 😉 La section rythmique composée du bassiste Aurélien Calvel et du batteur Raphaël Seguinier a créé ce canevas hypnotique à saveur blues, jazz, reggae, magrébine… sur lequel Zahra, les guitaristes Benoit Medrykowski et Paul Salvignac et le percussionniste Ze Luis Nascimento ont pu se laisser aller, au gré des ambiances. On s’est sentis partir au beau milieu du désert lors d’une nuit noire, sur To The Forces (avec le musicien Touareg Bombino sur disque – absent du concert d’hier). On a reconnu le blues de l’immigrant, on s’est retrouvés à Marrakech, on a vu la séductrice à l’œuvre, la crinière folle, le regard incendiaire… C’était tout ça, Hindi Zahra… Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments