Le Néerlandais Jacco Gardner était de passage dans la métropole hier soir, et a littéralement envoûté le Bar Le “Ritz” PDB. Malgré une foule un peu trop bavarde par moments (il faudrait d’ailleurs m’expliquer un jour quel est l’intérêt d’acheter un billet pour jacasser tout le long du spectacle?), on a pu apprécier l’ingéniosité de la musique psychédélique de ce jeune artiste.

Tout au long du spectacle, Jacco Gardner a pigé dans le répertoire de ses deux albums, « Cabinet Of Curiosities », de 2013, et « Hypnophobia », sorti le mois dernier. On a pu entendre l’évolution de ses compositions : le premier est plus homogène et imaginatif, alors que le second va dans plusieurs directions, mais tout en conservant l’approche planante du premier opus.

Jacco était entouré de quatre musiciens, qui étaient les mêmes que lors de sa dernière visite à Montréal, en octobre 2013 au Divan orange. La cohésion était toujours présente, et les harmonies à deux ou trois voix étaient magnifiques. La sonorisation était par ailleurs très bien faite, ce qui n’était pas toujours le cas au Il Motore, ancêtre du “Ritz”. Le son des claviers était un peu diffus durant les premières chansons, soit trop ou pas assez fort. Heureusement, le tout s’est ajusté et la balance sonore a été beaucoup mieux, même si la voix de Jacco restait un peu trop loin dans le mix.

Parmi les moments forts du spectacle, on retiendra Clear The Air et Chameleon, avec de superbes harmonies vocales. L’énergie de la dernière était intense, et le guitariste a fait hurler sa guitare. Musicalement, les chansons de Jacco Gardner sont relativement simples, mais tout de même très efficaces. Il y a également un bon équilibre entre les passages instrumentaux et les voix. Alors que certains artistes psychédéliques ont tendance à se perdre dans de longs jams instrumentaux décousus et manquant de concision, Jacco et ses musiciens ont su rester brefs et intenses. L’ambiance était tout de même toujours planante et rêveuse, et même un peu space grâce aux claviers et à la voix de Jacco Gardner. C’était vraiment le genre de spectacle qui nous fait regretter que la marijuana ne soit pas encore légalisée au Québec…

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Blogueur - RREVERB
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Curieux de nature, Benoit est un boulimique musical qui consomme de presque tous les genres. Du punk au classique, en passant par le folk, le psychédélique et le rockabilly, il sait apprécier les subtilités propres à chacun de ces courants musicaux. À travers des centaines d'heures d'écoute et de lecture de biographies, il tente de découvrir les motivations et les secrets derrière les plus grands albums et les œuvres grandioses des derniers siècles. Il parcourt aussi les salles de spectacle de Montréal, à la recherche de vibrations directes.