Boutentrain, flamboyant, cabotin et même irrévérencieux par moments, le Montréalais (Ville d’Anjou, represent!) d’origine haïtienne Jowee Omicil a diverti le public de l’Astral ce soir avec son spectacle Let’s Bash! Présenté comme un “retour aux sources”, ou à la jeunesse, comme il l’a précisé sur scène, Jowee a ouvert son concert avec La Bohème, et s’est permis de cabotiner en masse jusqu’à jouer Sur le pont d’Avignon, en insistant pour que la foule chante… ce qui lui a valu un “Maintenant donne-nous du jazz!” d’une dame qui trouvait “qu’il exagérait” à force de prendre des poses (et des pauses) à travers ses pièces. Le cabotin Jowee Omicil Bon joueur, et sans perdre le sourire, Omicil a plongé dans le vif du sujet. Le pianiste invité Rafael Zaldivar a contribué à rendre le concert plus sérieusement jazz et moins rigolo… quoique le saxophoniste est très bien capable de virer de bord sur un dix cennes, attraper un pipeau et déraper pendant quelques secondes sur un thème vaguement militaire, pour revenir d’un coup sec sur le thème. Jowee Omicil ne laisse personne indifférent, c’est certain. Il peut faire rire comme énerver, dépendamment de votre humeur et de vos attentes. Tel un Jean Pascal du jazz, sa flamboyance et son assurance peut amuser comme être perçue comme de l’arrogance ou un manque de sérieux. Le sacripant a définitivement une tonne de talent, ça, c’est absolument certain. Il est comme il est, et c’est très bien ainsi! Jowee Omicil (photo Nico Pelletier) JOWEE OMICIL jouait à l’Astral, le samedi 1er juillet 2017, dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal Retour à la section dédiée au Festival de Jazz Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments