Et oui, c’était le dernier concert de Klô Pelgag pour la tournée de son premier album : “L’Alchimie des monstres” qui a compté plus de 200 dates entre les deux océans. Pour l’occasion, le Club Soda était complet depuis déjà plusieurs jours, la finale s’annonçait donc serrée ! Mais que pouvait-on attendre de ce spectacle ? Il faut dire que la demoiselle nous a habitués à son style bien particulier et qu’un concert de Klô Pelgag comprend souvent des éléments extérieurs plongeant le spectateur encore plus loin dans la douce folie anachronique futuriste de la jeune femme.

Klô Pelgag 1
C’est par un happening très musclé et fruité que commence le show avec un chevelu qui nous défie du regard en mangeant (ou plutôt en arrachant la peau) des fruits plus improbables les uns que les autres. Le thème est lancé, les fruits seront de saison sur la scène et chaque musicien se sera octroyé un costume digne de ce nom en forme de fraise, de melon d’eau, d’avocat ou encore de banane. Banane qui sera un élément central récurrent du spectacle, puisque qu’on en trouvera trois énormes gonflées à l’arrière scène, et en distribution généreuse auprès du public. Le décor est posé, l’absurde est de rigueur.

Klô Pelgag 3
La première apparition de Klô sur scène se fera par celle d’une immense tête de carnaval la représentant avec son fameux pompon chignon. À plusieurs moments clés, se double d’elle-même réapparaitra, sans doute car elle devra en faire le deuil : deuil d’un premier album marquant et atypique, d’une tournée effrénée, de moments inoubliables et deuil de sa chevelure. Car pour l’occasion, elle s’est associée au Défi têtes rasées – leucan. Et comme elle aime faire les choses pas à moitié, c’est sur scène qu’elle se fera raser les cheveux, par sa tête-marionnette. Un moment de grande émotion, salué et applaudi par le public. On notera également un rappel hallucinant avec la reprise de Gerry Boulet Les yeux du coeur interprétée en duo par un Antoine Corriveau en grande forme !

Klô Pelgag 2

Mais au–delà de la forme, ce qu’il faut surtout retenir c’est le fond : le style de Klô Pelgag est hors catégories et elle le doit aussi bien à sa plume affûtée, aux bizarreries sortant tout droit d’un rêve sous petites pilules de bonheur, qu’à ses mélodies accessibles mais bien ornementées, ou encore à ses arrangements servis par des musiciens de haut calibre qui élèvent le tout vers les hautes sphères de la perfection. Avec un aperçu de quelques nouvelles chansons, juste de quoi retenir encore un peu la pulsation de l’alchimie de ses monstres, on se dit que le prochain album ira encore plus loin, que les monstres se sont transformés, qu’ils sont devenus encore plus hideux de beauté. Il est rare en ces temps que des artistes osent bousculer leur public, les conduire à leur univers sans les ménager, pour qu’enfin il comprenne que l’art a du beau à donner dans leurs oreilles et que celui-ci porte le doux non étrange de Klô Pelgag.

Crédit photo : Julien Couasnon

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Blogueuse - RREVERB

Créatrice de contenu écrit, Yolaine prête sa plume pour différentes organisations, en s’emparant des blablas pour les transformer en beaux mots. Attirée par la vivacité et le puits sans fin de créativité de la musique, elle se nourrit de décibels plusieurs fois par jour pour maintenir son équilibre mental. Son but : vous donner la piqûre des concerts et affuter vos oreilles !