Imaginez un funk rock complètement explosé, mais extrêmement lent, sur lequel un chanteur qui sonne comme Prince à son meilleur se laisse aller… C’est ainsi que débute l’album « Inji » de LA Priest, mené par Sam Dust, un musicien britannique avec la pièce Occasion. Dust jouait auparavant avec la formation Late Of The Pier (sous le nom Sam Eastgate), qui avait connu un certain succès en 2008. « Inji » est un album qui vaut le détour. Dust y créé des morceaux qui sont vaguement sexy, vaguement soul, un peu R’n’B mais surtout doucement funk (Lady’s in Trouble With The Law) beaucoup plus proche des slows de Prince ou de Raz Ohara. Ne cherchez pas de basse en slap ni de Parliament ici. C’est beaucoup plus subtil chez LA Priest. Notre homme se permet des interludes instrumentaux, sur cet album de 10 pièces, qui servent à donner le ton et garder l’auditeur dans le ‘mood’ (Gene Washes With New Arm). D’habiles claviers texturent le son. On pense aussi à Black Atlass à la rencontre de ce chanteur soul et des montages électroniques qu’il nous sert sur Party Zule / Learning to Love, longue de 8 minutes et demie. LA Priest atteint ses moments de grâce sur « Inji » au milieu de l’opus: l’auditeur s’est fait l’oreille et est maintenant complètement relaxé. Ainsi, lorsqu’arrive Oino, une pièce légèrement plus rapide que les précédentes, basée sur un rythme en syncope vaguement reggae, on danse presque! Presque sournoisement, la musique de LA Priest s’est installée en nous (‘it gets under your skin’ diraient les anglophones). Très sympa! LA PRIEST Inji (Domino Records, 2015) -Genre: funk lent -Dans le même esprit que Raz Ohara, Prince, Black Atlass, Elliot Moss Lien vers la page Facebook du groupe Lien vers la chaîne YouTube du groupe Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments