Parmi les gens les plus passionnés par la musique, il y a ceux et celles qui travaillent dans l’industrie: chez les labels, les relationnistes de presse, les promoteurs de concerts, les gestionnaires de salles de concerts, les journalistes culturels, etc. RREVERB propose une série d’entrevues avec les artisans passionnés de la musique. Cette semaine, rencontrons… LAURENT SAULNIER PRÉSENTATION Quel est votre nom, quel est votre rôle dans l’entreprise musicale où vous travaillez, et depuis quand y œuvrez-vous? D’où êtes-vous et où vivez-vous maintenant? photo: Frédérique Ménard-Aubin (Spectra) Mon nom est Laurent Saulnier. Titre : VP Programmation, Festival International de Jazz de Montréal, FrancoFolies de Montréal, Montréal en Lumière. À l’emploi des Festivals depuis novembre 1999. Né à Rosemont, grandi à Pointe-aux-Trembles, habitant le Plateau. Quand avez-vous commencé à travailler dans l’industrie musicale? Mon premier article est paru dans Québec Rock au printemps 1982. Quand avez-vous commencé à aimer la musique? Probablement quand j’avais 7, 8 ans et que nous écoutions le Donald Lautrec Show en famille. À 20 ans, quel était votre rêve (dans le domaine musical)? M’en rappelle plus… Mais faire le tour du monde avec Springsteen m’apparait quelque chose d’assez probable… Avez-vous été musicien/enne? Non. Zéro talent. Vraiment. SUR L’INDUSTRIE MUSICALE En vivez-vous? Depuis des années. Heureusement. Est-il encore possible aujourd’hui de gagner sa vie dans l’industrie musicale? Que faut-il faire pour y arriver? Bien sûr que c’est possible. Une seule chose à faire : travailler. Quelle(s) rencontre(s) a(ont) été déterminante(s) dans votre carrière dans l’industrie musicale? Dire qu’il y a eu une rencontre déterminante, ce serait comme dire que l’horloge dans le cou de Flavor Flav est plus importante que la chaîne que la retient… Qu’aimez-vous dans votre emploi / occupation actuelle? Presque tout. Mais surtout le terrain. Vivre les festivals. À fond. La grande messe des Francos, photo: Victor Diaz Lamich Que changeriez-vous de l’industrie musicale d’aujourd’hui? Eh boy! Tu me poses vraiment cette question là? L’arrogance. Man, c’est juste de la musique. Quel grand rêve n’avez-vous pas encore accompli? Découvrir le prochain Leonard Cohen? Le vinyle, la cassette, le CD ou le digital? La musique. SUR LES ARTISTES ET LA MUSIQUE Vos styles de musique préférés? Est-ce que ç’a toujours été le cas dans votre vie? J’ai toujours été assez éclectique à ce niveau. J’ai toujours cru qu’il y avait du bon dans tous les genres musicaux. Really. Sur une île déserte, vous emmèneriez ces 5 albums (pas plus). Aujourd’hui, j’amènerais : What’s Going On de Marvin Gaye, Dummy de Portishead, Osez Joséphine d’Alain Bashung, I’m your man de Leonard Cohen, At Least for now de Benjamin Clementine. Si tu me poses la question demain, ça se peut que ce ne soit pas les mêmes… Playlist! Quel est l’artiste le plus sympathique que vous ayez rencontré? Il y en a plein!!!! Mais les rapports sont trop souvent faussés. De celui qui donne le chèque à celui qui l’encaisse. Ceci étant dit, au Shag, à 2 heure du matin, à peu près tout le monde est sympathique! Avec -M-, photo Victor Diaz Lamich Qu’est-ce qui rend un artiste désagréable? Ce qui rend l’artiste le plus désagréable, c’est la gestion de la baisse de popularité. Dude, c’est pas parce que t’as eu un hit il y a 15 ans qu’on doit te donner le même cachet qu’à l’époque où tu vendais des tickets! Quel artiste brillant aurait dû percer davantage, selon vous? Le talent n’a jamais suffi et ne suffira jamais. Il faut du travail et une équipe. L’expression «aurait dû» n’existe pas. Qui aimeriez-vous rencontrer? Jean-Michel Basquiat. David Bowie. Keith Harring. Merci Laurent! Pour tout savoir sur les festivals dont s’occupe Laurent Saulnier (dont les FrancoFolies qui débutent le 11 juin prochain), cliquez sur les logos ci-dessous. Et pour ne rien manquer, consultez notre “guide ultime” aux Francos et notre couverture complète de l’édition 2015. Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments