Commençons par le commencement : la soirée au Cabaret du Mile-End débute avec Ikebe Shakedown. Sept musiciens qui font du funk jazz instrumental avec une belle dose d’afrobeat. Quatre qui sont vraiment motivés, deux qui sont dans leur monde et un qui semble s’ennuyer ferme. Un bel exemple du manque d’unité dans un ensemble qui entraîne ses meilleurs éléments (et pire encore, son tout) vers le bas. Dommage, car Ikebe Shakedown fait du bon funk groove avec trompette, trombone et saxophones à l’avant-plan. Les pièces sont habilement composées, les textures sonores habilement exécutées — particulièrement par le leader au trombone – et le groove fait bouger les pieds, les cous, les hanches. Certains dansent pas mal. Correct à bon selon les moments. L’énergie monte d’un cran Puis le vénérable Lee Fields, hauts comme trois pommes, mais avec plus d’énergie que bien des mastodontes, arrive sur scène. Le charme et sa générosité musicale excèdent de beaucoup son petit côté crooner kitsch qui fait qu’on endure (et même sourit) lorsqu’il passe plusieurs minutes à draguer les filles des premiers rangs sur la chanson Ladies. Ce soir-là, son band The Expression fut combiné à celui qui jouait en 1ere partie (le batteur en moins), Ibeke Shakedown pour en faire un supergroupe avec deux guitaristes, un (excellent) bassiste, un percussionniste, trois cuivres et un organiste. En plus de Lee Fields lui-même qui ne laisse pas sa place. Avec sa veste orange flamboyante et sa façon de tout donner en chantant, on ne peut qu’embarquer dans le trip de Lee Fields. Cet homme est un soulman comme il n’en existe peu. Généreux de son talent, à fond investi dans sa musique, Lee Fields est à voir! LEE FIELDS & THE EXPRESSIONS ainsi que IKEBE SHAKEDOWN jouaient au Cabaret du Mile-End le mercredi 10 septembre 2014 à Montréal Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments