MARIE MELLO, journaliste indépendante: “Aucune journée ne se ressemble!” Nicolas Pelletier 2015/12/28 Infos (Fr), Les Passionnés de l'industrie Parmi les gens les plus passionnés par la musique, il y a ceux et celles qui travaillent dans l’industrie: chez les labels, les relationnistes de presse, les promoteurs de concerts, les gestionnaires de salles de concert, les journalistes culturels, etc. RREVERB propose une série d’entrevues avec les artisans passionnés de la musique. Cette semaine, rencontrons… MARIE MELLO Quel est votre nom, quel est votre rôle dans l’entreprise musicale où vous travaillez, et depuis quand y œuvrez-vous? D’où êtes-vous et où vivez-vous maintenant? Marie Mello, journaliste et rédactrice indépendante Je collabore à la pige avec plusieurs médias du Québec et de la France depuis une douzaine d’années. Je vis à Montréal, mais je profite de la liberté que permet mon travail pour voyager le plus possible. Quand avez-vous commencé à travailler dans l’industrie musicale? J’ai écrit ma première critique de disque à l’âge de 16 ans (oui, ça fait un bon moment déjà!). Je me suis mise à couvrir la plupart des festivals montréalais vers le milieu des années 2000 (en cinéma et en musique). Quand avez-vous commencé à aimer la musique? Dur de le déterminer de façon précise, mais c’est assurément pendant mon enfance. Mon père est un maniaque de la musique. Il joue aussi de la guitare. Disons qu’il y avait toujours de la bonne musique qui jouait à la maison! À 20 ans, quel était votre rêve (dans le domaine musical)? Je ne rêvais pas de travailler dans l’industrie musicale. Je rêvais de gagner ma vie avec l’écriture, mais pas nécessairement en musique. Avez-vous été musicien/enne? Racontez-nous votre carrière. C’est loin d’être une « carrière »… mais j’ai fait 7 ans de piano classique quand j’étais jeune. J’ai aussi joué un peu de trombone et de trompette. C’était ben l’fun, mais pas sérieux du tout! Je suis quand même contente parce que ça m’a appris à lire la musique et donné des connaissances qui me sont encore utiles aujourd’hui (surtout en jazz). En entrevue avec Safia Nolin SUR L’INDUSTRIE MUSICALE En vivez-vous? Je vis de l’écriture, mais je n’écris pas uniquement sur la musique. En plus d’écrire des articles à la pige, j’ai démarré une petite entreprise de rédaction, traduction et révision. C’est surtout cette entreprise-là qui me permet de vivre et de faire ce que j’aime. Est-il encore possible aujourd’hui de gagner sa vie dans l’industrie musicale? Que faut-il faire pour y arriver? Je pense que oui. Mais c’est probablement plus facile si tu n’es pas journaliste pigiste! Quelle(s) rencontre(s) a(ont) été déterminante(s) dans votre carrière dans l’industrie musicale? Ce serait trop long de les nommer tous, mais je peux dire que j’ai eu la chance de rencontrer des tonnes d’autres journalistes et de photographes passionnés par leur travail au fil des ans, à force de collaborer avec diverses publications. Des personnes qui travaillent souvent super fort, même en étant bénévoles ou très sous-payés pour ce qu’ils font. Qu’aimez-vous dans votre emploi / occupation actuelle? La liberté. D’horaire, de lieu de travail, de choix de sujets… Ce n’est jamais plate et aucune journée ne se ressemble. SUR LES ARTISTES ET LA MUSIQUE Vos styles de musique préférés? Est-ce que ç’a toujours été le cas dans votre vie? C’est la question la plus difficile au monde. Je pense qu’il n’y a aucun style de musique que je n’écoute pas. Ça dépend de tellement de choses! Avec mon travail, j’ai appris à écouter des styles de musique qui ne m’attiraient pas du tout à la base – et même à aimer des choses que je ne pensais jamais aimer. Mon adolescence était plutôt punk rock. Mais ces dernières années, je me suis surtout spécialisée en hip-hop, alors c’est ce que j’ai le plus écouté. En même temps, j’ai toujours eu de l’intérêt pour les textes, donc j’ai toujours écouté beaucoup de chanson et de folk. Je suis un drôle de mélange. Sur une île déserte, vous emmèneriez ces 5 albums (pas plus). Ah non, finalement c’est cette question-là qui est la plus difficile au monde pour moi. Sur une île déserte, j’emmènerais l’Internet. Qu’est-ce qui rend un artiste désagréable? Pouvez-vous raconter une situation qui vous est arrivée? Mes pires expériences d’entrevues? Les artistes qui ne se pointent pas au rendez-vous. Surprise : ça arrive assez souvent! Sans nécessairement être désagréables, ceux qui répètent sans cesse la même chose (ceux qui te font jouer leur « cassette » d’entrevue) sont aussi assez plates. J’ai toujours préféré ceux qui sont capables de participer à une vraie conversation et de dire ce qu’ils pensent vraiment, même si ce qu’ils disent est « imparfait ». Je me souviendrai toujours d’une entrevue téléphonique faite pour Camuz avec Thundercat. Il m’a grosso modo niaisée tout le long et a refusé de répondre à presque tout. Sur le coup, c’était drôle, mais je ne savais absolument pas comment en faire un article. J’ai décidé d’en parler dans le texte et ça a donné ça. (Sinon, la plupart du temps, tout le monde est très fin!) Qui aimeriez-vous rencontrer? J’ai toujours rêvé d’interviewer Richard Desjardins, même si je serais probablement assez intimidée. Merci Marie! Pour en savoir plus sur Marie Mello, consultez son site internet ci-dessous! Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments