Le brillant claviériste et organiste du légendaire groupe THE DOORS, Ray Manzarek, est décédé aujourd’hui, lundi, des suites d’un cholangiocarcinome (“bile duct cancer”, en anglais). Il était âgé de 74 ans. Hospitalisé en Allemagne, il était entouré de sa femme, son fils, de ses deux frères et de ses petits-enfants à son décès.

Manzarek avait fondé The Doors avec Jim Morrison, le guitariste Robby Krieger et le batteur John Densmore en 1965 à Los Angeles. Très vite, le quatuor se démarque par son exploration très libre du rock, à la fois par le côté psychédélique et une bonne dose de jazz. Le chanteur Morrison se distingue par son approche poétique de l’écriture rock, alors que les trois complices “jamment” parfois de longues minutes: c’était du jamais vu à cette époque des débuts du rock.

Le groupe sort son premier album éponyme en janvier 1967 qui comportait des classiques tels que Light My Fire (dans laquelle l’orgue de Manzarek était en vedette), l’intense Break On Through (To the Other Side) et la mythique The End, longue de 11 minutes 35.

 

En six album étalés de 1967 jusqu’à la mort de Jim Morrison en 1971, The Doors marquera l’Histoire du Rock comme peu de groupe l’ont fait à cette époque, à part les Beatles, JImi Hendrix et les Stones. Ils amèneront le rock’n’roll de la fin des années 60 vers le hard rock qui émergera avec The Who et Led Zeppelin dans les années 70 (et bien d’autres).

Si l’histoire de The Doors est amplement documentée, celle de Ray Manzarek ne l’est pas tant que ça. Comme ses acolytes Krieger et Densmore, le claviériste est en arrière-plan de la vedette qu’est Morrison. Le groupe aura beau continuer en formation trio pendant deux ans après le décès de Morrison, le coeur n’y est plus.

 

Raymond Daniel Manczarek est né le 12 février 1939 à Chicago. Il prend goût au piano à l’âge de 13 ans. C’est lors de ses études en arts en Californie qu’il rencontre Morrison, Densmore et Krieger et forme The Doors. Le groupe innova de bien des façons, et avait la particularité de ne pas avoir de bassiste. Manzarek avait la particularité de jouer les parties de basse de la main gauche sur un type de clavier, tout en jouant une partie de piano classique à la main droite, sur un autre.

Il publie deux albums solo, suite à la dissolution des Doors (The Golden Scarab (1973) et The Whole Thing Started With Rock & Roll Now It’s Out Of Control (1974)), sans connaître beaucoup de succès. Dix ans plus tard, il enregistre une version de la célèbre oeuvre de Carl Orff, Carmina Burana.

Cet homme simple croquait dans la vie, et adorait faire de la musique. Il raconte sa passion dans cet intéressant documentaire de 7 minutes où l’essentiel y est: l’essence de la vie, l’énergie positive… et l’inspiration qui a menée à l’écriture des grandes chansons des Doors comme Light My Fire.

 

RIP Ray, merci pour la bonne musique!

 

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Mélomane invétéré plongeant dans tous les genres et époques, Nicolas Pelletier a publié 6 000 critiques de disques et concerts depuis 1991, dont 1100 chez emoragei magazine et 600 sur enMusique.ca, dont il a également été le rédacteur en chef de 2009 à 2014. Il publie "Les perles rares et grands crus de la musique" en 2013, lance le site RREVERB en 2014, et devient stratège numérique des radios de Bell Média en 2015, participant au lancement de la marque iHeartRadio au Canada en 2016. Il dirige maintenant la stratégie numérique d'ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada.