Un album particulier que celui de Saintseneca. À mi-chemin entre le folk dépouillé qui se lamente, et l’indie folk énergique, un peu comme le faisaient des bands comme Yeasayer au milieu des années 2000. L’album — leur deuxième dans leur carrière longue de sept ans (ils ont aussi 2 EPs) — débute d’ailleurs avec Blood Bath, une pièce qui contient ce paradoxe « dépouillé/énergique ». La voix nasillarde de Zac Little s’inscrit dans une longue lignée de chanteurs folk qui a débuté avec Bob Dylan et s’est poursuivie avec Billy Bragg, Mountain Goats, Elvis Perkins… L’énergie de Saintseneca est parfois comparable à celle dégagée par The Decemberists. Plusieurs chansons de « Dark Arc » contiennent d’excellentes mélodies, telle que Happy Alone, le premier single, qui, de plus, mêle habilement banjo et batterie, l’un n’enterrant jamais l’autre. La jolie mais frêle voix de Maryn Jones ajoute une belle dimension, plus sensible, sur Fed Up With Hunger, titre que vous devinez tristounet. On nage ici dans les eaux des Julie Doiron, Ida… Mais ce n’est pas tout! Ce groupe dont les cinq membres sont originaires de Columbus, Ohio, puise dans un large éventail instrumental. Plus l’album avance, plus on y entend de nouveaux instruments : du cor en intro de Falling Off, de la basse électrique en seul support à la voix, sur Only The Young Die Good, etc. Une belle richesse au service de chansons solides, livrées de façon authentique. SAINTSENECA Dark Ark (Anti-, 2014) -Desc.: indie folk -R.S.V.A.: Elvis Perkins, Mountain Goats, The Decemberists Lien vers l’achat en ligne (iTunes) Lien vers la page Facebook du groupe Réagissez à cet article / Comment this article commentaires / comments